Sur fond de grève illimitée, lancée depuis lundi dernier et massivement suivie dans la région, les communaux de la wilaya de Béjaïa ont fait une démonstration de rue, jeudi, à Béjaïa, par une marche à laquelle a appelé leur Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap). En effet, ils sont plus d'un millier à battre le pavé depuis la maison de la culture Taos-Amrouche jusqu'au siège de la wilaya. Organisés en carrés et par commune, les manifestants n'ont pas cessé tout au long de l'itinéraire de leur marche de scander à tue-tête “Assa azeka snapap yela yela” et de brandir des banderoles sur lesquelles certaines de leurs revendications sont transcrites. Devant le siège de la wilaya, les manifestants ont observé un rassemblement de plus de deux heures, appuyé par un meeting animé par les syndicalistes du Snapap de Béjaïa. Dans leurs interventions respectives, les syndicalistes ont unanimement dénoncé les intimidations exercées sur les grévistes dans certaines communes de la wilaya de Béjaïa, à l'exemple de celle d'Ighil-Ali. Dans le même ordre d'idées de dénonciation, les intervenants ont condamné énergiquement aussi le saccage de leur maison syndicale à Alger et le mutisme du ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales. Par la même occasion, les syndicalistes ont réitéré une fois de plus leurs revendications et exigé “de véritables négociations” avec les représentants légitimes des travailleurs sur ce dossier et accédé aux revendications des travailleurs. En somme, les communaux se sont montrés déterminés à poursuivre leur mouvement de grève jusqu'à l'aboutissement de leur combat et la satisfaction totale de leurs revendications.