Le taux de suivi de la grève des fonctionnaires communaux était de 70% à l'échelle nationale. La grève de trois jours organisée par la Fédération nationale des fonctionnaires des communes (Fnfc), affiliée au Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap) pour protester contre leurs conditions socioprofessionnelles a pris fin hier. Malgré les pressions subies par les travailleurs dans les administrations communales et surtout par les syndicalistes, le taux de suivi de la grève en ce troisième jour était de 70% à l'échelle nationale. «Sur les 1541 communes que compte le pays, plus de 800 étaient en grève au cours de ces trois derniers jours», précise Mohamed Ali Yahia, porte-parole de la Fnfc joint par téléphone. Dans la capitale, ils n'étaient pas nombreux à répondre à l'appel de leur organisation syndicale. Le taux de suivi de la grève est estimé à près de 30% seulement. Interrogé, M.Ali Yahia rappelle que les fonctionnaires communaux à Alger subissent encore plus de pression qu'ailleurs. «Certaines administrations communales ont reçu des communiqués envoyés par un pseudo-syndicaliste leur précisant qu'il n'y avait pas de grève», a-t-il expliqué. «Actuellement, je suis à Béjaïa où les fonctionnaires des communes ont décidé d'organiser une marche de la Maison de la culture Taos-Amrouche vers le siège de la wilaya. Ils étaient près d'un millier à participer à la manifestation», ajoute-t-il. Dans cette ville de l'Est, toutes les communes ont été paralysées par ce mouvement de protestation. La promulgation du statut particulier et du régime indemnitaire est l'une des plus importantes revendications des travailleurs des communes. Ces derniers exigent également des administrations communales de ne pas s'ingérer dans les affaires syndicales, souhaitant bénéficier de plus de libertés dans ce sens. Aussi, ils revendiquent le maintien de la retraite sans condition d'âge, l'abrogation de l'article 87 bis de la loi 90/11 constituant un obstacle pour l'augmentation du Snmg et l'intégration des contractuels et vacataires travaillant dans les APC. Ils réclament également la réintégration de leurs camarades licenciés pour leurs activités syndicales. Pour l'instant, le syndicat n'a pas encore été contacté par les responsables du ministère de tutelle, selon M.Ali Yahia. «La tutelle n'a pas répondu à nos revendications», a-t-il précisé. «Un conseil national sera tenu dans une semaine pour décider des suites à donner à notre action», poursuit-il.