Les semi-remorques et les camions de grand tonnage qui s'approvisionnent directement au sein des complexes de l'agroalimentaire ravitaillent en priorité les pays voisins, à savoir la Tunisie et la Libye, qui sont confrontés à des pénuries récurrentes de produits de première nécessité. Depuis quelques mois, les sacs de semoule de 25 kg et 10 kg ont déserté les étals des supérettes, magasins d'alimentation générale et marchés au grand dam des ménagères qui avaient l'habitude de confectionner chaque jour la galette, la chakhchoukha, la trida et des crêpes traditionnelles. Dans un passé récent, les clients disposaient d'une variété de marques de semoule des Moulins de Benamor, de Mermoura, de Bouchegouf, d'Annaba, Sétif, Blida, Souk-Ahras, etc. La concurrence était rude et chaque producteur s'efforçait d'améliorer la qualité de son produit afin d'assurer son écoulement. Les clients avaient l'opportunité d'acheter un sac de semoule de qualité supérieure de 25 kg à 1 000 DA et celui de 10 kg à 400 DA. La région de Guelma a conservé les traditions ancestrales puisque la galette détrône toujours la baguette de pain, et ce, même dans les familles où la maîtresse de maison exerce une activité salariée. Actuellement, la semoule est devenue une denrée rare en dépit des capacités de production des minoteries. Selon des sources crédibles, les semi-remorques et les camions de grand tonnage qui s'approvisionnent directement au sein de ces complexes de l'agroalimentaire ravitaillent en priorité les pays voisins, à savoir la Tunisie et la Libye, qui sont confrontés à des pénuries récurrentes de produits de première nécessité. Comme à l'accoutumée, certains commerçants, avides de gain facile, ont saisi cette occasion pour livrer sous le manteau la semoule en exigeant un supplément de 200 à 250 DA par sac de 25 kg. Cette pratique est courante au niveau de la cité Aïn Defla (ex-Fougerolles) sur les hauteurs du chef-lieu de wilaya. À l'approche du mois sacré du Ramadhan durant lequel les familles privilégient la consommation de galette pour des raisons évidentes, les autorités locales sont instamment interpellées aux fins de se pencher sérieusement sur ce problème qui touche la qualité de vie des citoyens.