Le quota d'approvisionnement des minoteries en blé dur a été porté de 50 à 60% de leur capacité de trituration. C'est ce qu'a annoncé, jeudi, le ministre du Commerce, dans une déclaration à la presse en marge d'une séance consacrée aux questions orales à l'Assemblée populaire nationale (APN). L'argument avancé par le ministre pour expliquer cette augmentation des quotas est “la forte demande exprimée actuellement sur le marché”. Dans le même temps, il évoquera “la pression ressentie sur le marché du blé dur destiné à la fabrication de la semoule et des pâtes alimentaires à cause du détournement de grandes quantités vers la fabrication des pâtes dont la marge bénéficiaire est plus importante par rapport à la semoule”. “Les quantités, qui partent à destination de pays voisins, qui passent par des moments difficiles d'où l'état de panique sur la marché national et la hausse de la demande”, est aussi un autre argument avancé par le membre du gouvernement. Interrogé dans le cas où ces mesures ne donneraient pas satisfaction, le ministre a annoncé la possibilité d'injecter les quantités nécessaires. “Le déséquilibre sera pallié par l'augmentation de l'offre, ce qui permettra de stabiliser les prix”, a-t-il encore ajouté. Dans ce cadre, le problème ne réside pas dans la disponibilité de la semoule, dira le ministre “mais dans l'augmentation du prix de ce produit par certains commerçants à l'est et au centre du pays d'une moyenne de 200 DA le quintal”. “Nous œuvrons pour des mesures dissuasives contre les commerçants qui n'appliquent pas les prix réglementés de la semoule au niveau de la distribution sur le marché de gros”, dit-il, avant d'évoquer la contrebande de la semoule et des pâtes alimentaires hors du pays. “Le gouvernement a pris les mesures nécessaires pour renforcer le contrôle aux frontières”, note le ministre du Commerce. Interrogé, par ailleurs, sur la disponibilité des produits alimentaires pendant le mois de Ramadhan, le ministre indiquera que “nous avons pris toutes les mesures afin d'approvisionner le marché en tous produits nécessaires pendant le mois de Ramadhan”. Questionné à propos des produits frais à l'image des légumes, fruits et viandes, le ministre parlera d'“un vaste programme élaboré en coordination avec le ministère de l'Agriculture et du Développement rural visant à approvisionner le marché de manière ordinaire grâce à un système de stockage d'importantes quantités de viande”. S'agissant de l'huile, le sucre et le lait, il a indiqué que “les offices publics ont pris leurs dispositions pour pouvoir assurer la disponibilité de ces produits pendant le mois de Ramadhan”. Le ministre du Commerce a, également, abordé le Conseil de la concurrence chargé de la régulation des activités commerciales au niveau du marché national en annonçant sa mise en œuvre d'ici fin 2011. Son institution intervient dans le but de régler “le problème de l'arbitraire du monopole”, a encore souligné le ministre. Aussi et pour mettre fin au monopole de certains opérateurs spécialisés dans la production et la distribution des produits de large consommation, le ministre a indiqué que la dynamisation du Conseil de la concurrence constituera l'une des solutions préconisées pour mettre fin à ces pratiques. Dans le même temps, le membre du gouvernement rappellera que “le ministère a préconisé l'amélioration de la performance des intervenants en matière de commerce et de distribution à travers la clarification de la relation entre les producteurs et les grossistes, ainsi que l'amélioration de la capacité de stockage et l'implication des entreprises publiques dans la politique de régulation et de distribution des produits de base”.