Gain de cause pour les travailleurs d'Algérie Poste qui doivent se frotter les mains après que leur cri de colère eut été entendu suscitant une réaction de leur tutelle qui ne s'est pas fait attendre. En effet, après cinq jours de protesta menée dans cinq wilayas du pays, Moussa Benhamadi, ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication a décidé de prendre les choses en main en provoquant le dialogue entre les parties antagonistes. La rencontre a eu lieu lundi au siège de son département, en présence des responsables de la Poste et le SG de la Fédération nationale des travailleurs de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication. Etat des lieux et échange de points de vue s'en sont suivis pour assainir une situation qui n'a fait que se compliquer à tous points de vue. Aussi, un communiqué sanctionnant cette rencontre déterminante dénote d'un accord conclu entre les parties concernées qui devrait sans nul doute apaiser les esprits. Ce dénouement s'explique par les points évoqués dans le document émis par le ministère qui fixe la date du 24 juin pour avancer des propositions concernant la révision de la grille des salaires, le réajustement des indemnités liées aux conditions de travail, la création de la prime de risques, le relèvement du taux de l'IEP et le repositionnement des personnels dans les fonctions exercées. Au cours de cette même rencontre, le ministre a relevé que certaines revendications étaient déjà prises en charge comme celles relatives aux dispositifs de l'avancement (horizontal) et celui lié à la promotion, la révision de la nomenclature des postes de travail et à l'avancement de deux classes pour les agents ayant plus de 55 ans ainsi que l'indemnité de zone. À ce propos, le DG s'est engagé à finaliser dans les meilleurs délais cette prime et l'intégrer dans la paie du mois de juin. Ce dénouement devrait signer ainsi la fin de la grève prévue pour la fin de la semaine. Celle-ci a concerné cinq wilayas, soit environ 400 bureaux sur les 3 000 qui existent sur le territoire national. Cette grève partielle dure depuis 6 jours durant lesquels les postiers ont réclamé, entre autres, de meilleures conditions de travail mais surtout la revalorisation de leurs salaires. Hier plusieurs bureaux avaient repris leurs activités annonçant un retour progressif à la normale. En somme, selon le DG d'Algérie Poste, qui a déjà retiré les plaintes déposées à l'encontre des grévistes comme demandé par le ministre, seuls 41 bureaux étaient encore à l'arrêt, hier, sur les 161 qui activent sur Alger. La ville d'Oran, qui a enregistré pratiquement le gel total des activités de la poste, devrait connaître une reprise significative dès aujourd'hui.