Les retraits d'argent, notamment les salaires du mois d'avril, se font «normalement» depuis mercredi dans les bureaux de poste, après des perturbations provoquées par un mouvement de grève dans les centres de chèques postaux. C'est du moins ce qu'a assuré jeudi le ministre des Technologies de l'information et de la communication, Moussa Benhamadi. «Les salaires ont été versés à temps aux bureaux de poste, et je rassure les citoyens qu'ils n'ont pas à s'inquiéter concernant leur salaire et que chacun pourra retirer son salaire sans le moindre retard ni problème», a affirmé le ministre dans une déclaration à la presse en marge d'une session de l'Assemblée populaire nationale (APN) consacrée aux questions orales. M. Benhamadi a relevé que le mouvement de grève entamée par les fonctionnaires du centre des chèques postaux d'Alger centre (1er novembre) avait «influé» sur le fonctionnement du réseau des CCP, en plus du mouvement de solidarité de quelques postiers qui ont observé quelques heures d'arrêt de travail. Après avoir incriminé le «manque d'information et de communication» entre les responsables du centre et ses fonctionnaires dans ce «mouvement de protestation», le ministre a estimé que les revendications «sont légitimes et non contraignantes», et qu'elles étaient déjà prises en charge. M. Benhamadi a indiqué toutefois que depuis mercredi après midi et ce matin «tous les bureaux de poste fonctionnaient normalement». Il a également expliqué que les représentants de la poste étaient en négociation avec la tutelle autour des revendications des travailleurs. Dans ce contexte, M. Benhamadi a relevé avoir constaté, après des visites à l'intérieur du pays, les conditions «difficiles et pénibles» dans lesquelles travaillaient les fonctionnaires de la poste. C'est une situation «aggravée, a-t-il dit, par le manque de liquidités, qui a poussé le citoyen a être plus exigeant et donc agressif». «Dans certains bureaux de poste, les conditions de travail ne sont pas du tout convenables», a dit le ministre avant d'ajouter que la convention collective signée par Algérie poste et le partenaire social était «dépassée» parce que signée dans des conditions «difficiles» au moment où le pays s'est ouvert à un nouveau régime. La poste est organisée en établissement public à caractère industriel et commercial (EPIC) et Algérie télécom en Société par actions (SPA). «Le manque d'expérience a fait que cette convention comporte quelques lacunes qui doivent être revues», a expliqué le ministre, ajoutant que le statut du personnel était également «défaillant». Il a relevé avoir donné instruction pour qu'on tienne compte de tous ces aspects et qu'on mette en place des groupes de travail entre Algérie poste et le partenaire social.