Elle était athlète d'élite dans plusieurs clubs avant de rejoindre l'équipe nationale d'athlétisme. Elle a représenté l'Algérie dans différentes compétitions internationales. Aujourd'hui, après 18 ans de carrière sportive, elle devient SDF. Mère d'un garçon de 18 ans et d'une fille de 14 ans, ses nuits, elle les passe dans un container. “Après mon divorce, j'ai été obligée de revenir chez mes parents qui m'ont hébergée pendant quelque temps. L'appartement étant très exigu, je ne pouvais rester avec mes deux enfants”, racontera l'ancienne athlète du 100m et du 400m. “J'ai frappé à toutes les portes pour obtenir un logement, en vain. J'ai déposé une demande au niveau de la daïra de Sidi M'hamed et à l'APC d'El-Madania, mais je n'ai reçu aucune réponse de leur part. Les élus de ces deux communes trouvent constamment des prétextes à ma demande”, s'insurgera-t-elle. Pour subvenir aux besoins de ses enfants, elle a bénéficié d'un camion restaurant dans le cadre de l'Ansej en 2004. “Même ce projet n'a pu voir le jour, car les autorités refusent de me délivrer une autorisation d'installation. Je ne sais plus à quel saint me vouer”, se demande cette athlète qui avait porté haut les couleurs du pays. À propos de l'aide que peut lui apporter le Comité olympique, elle répondra que ce dernier n'a rien fait pour elle : “Je l'ai sollicité pour un poste budgétaire comme éducatrice, mais je n'ai rien eu. Tous les postes ont étés attribués à leurs connaissances”. Elle ajoutera, les larmes aux yeux, “le drapeau algérien a été levé le plus haut possible dans différents pays grâce à nous. Aujourd'hui, nous n'avons même pas droit à un toit pour nous reposer. Est-ce cela la gratitude que nous méritons ? Je demande au wali d'Alger et aux autorités concernées de lancer une enquête pour déterminer ma situation et décider si j'ai droit à un logement ou non”.