Le premier prix littéraire, entrant dans le cadre de la première édition du prix littéraire Tahar Djaout, qu'organise cette année l'association Tussna, a été attribué hier à la maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou. Le grand prix a été décerné à Mme Yamilé Ghebalou-Haraoui, dans le roman Liban. Le deuxième prix est revenu à M. Yazid Yefseh, qui n'est autre que le frère du feu Smail Yefsah, dans le roman Et Caïn tua Abel alors que le troisième prix a été accordé à Kefif Yazid, dans le roman L'enfance ressuscitée. Il est à signaler que le prix de la meilleure nouvelle n'a pas été attribué cette année. “Celles présentées ne répondent pas aux normes requises pour l'écriture d'une nouvelle”, selon les membres du jury. La cérémonie dédiée à l'œuvre de Tahar Djaout, a été ouverte par un récital poétique et de textes du poète, interprétés majestueusement par des étudiants de l'institut des langues de l'université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou. Défilant sur scène, chacun des étudiants était comme un personnage vivant d'une œuvre de Tahar Djaout, ressuscité sur la planche. Les textes interprétés en français, en arabe, en anglais et en kabyle, dressés en une fresque lyrique, écrite par un homme, un poète, un écrivain, qui avait affronté le danger. Omar Belhouchet, directeur du quotidien El Watan, avait, lors de son intervention, apporté un témoignage poignant sur Djaout. “Au prix de sa vie, malgré le danger de mort, il avait tenu à alerter la population du danger. Il était combatif, il était l'une des personnalités qui avait vu le danger, le drame et l'enjeu qui guettait le pays, ce que malheureusement notre pays continue de vivre encore. L'homme portait des valeurs universelles. Aujourd'hui, devant toute cette jeunesse, je repars confiant, quant à l'avenir de l'Algérie.”