Les travailleurs de l'institut Pasteur d'Algérie (IPA) ont entamé, depuis hier, une grève illimitée. Cette action, à laquelle a appelé la section syndicale de l'établissement, après concertation avec le comité de participation, est venue suite aux deux derniers sit-in tenus successivement fin février et début mars derniers, et dont les revendications sont restées lettre morte. À en croire les déclarations des syndicalistes, la grève a été suivie, hier, à son premier jour, à “plus de 50%”. Les protestataires revendiquent, notamment, l'augmentation de leurs salaires, conformément à la grille des salaires adoptée par le gouvernement en 2008. Pour ce faire, ils réclament l'installation des différentes commissions paritaires, “bloquées”, selon eux, par l'actuelle administration dont la gestion est fortement décriée. Selon les syndicalistes, la direction s'oppose à l'augmentation des salaires sous prétexte que l'établissement est en déficit budgétaire. À signaler que la production de l'IPA est à l'arrêt depuis l'arrivée du nouveau staff dirigeant, à sa tête le directeur général de l'institut, officiellement installé le 2 janvier 2010. Ce dernier est accusé d'avoir procédé à une “purge discriminatoire” dans les rangs des travailleurs en désignant des responsables de “son entourage”. D'où la revendication des protestataires d'appliquer le principe d'équité entre tous les travailleurs et de mettre ainsi fin à la politique de deux poids, deux mesures. les syndicalistes ne cachent pas leur détermination à aller jusqu'au bout de leur requête en poursuivant leur action jusqu'à l'aboutissement de toutes les revendications des travailleurs.