Alors que les festivités de la Journée mondiale de l'environnement battent encore leur plein à travers la wilaya d'Oum El-Bouaghi, l'association des chasseurs Diane de Aïn Beïda interpellent dans une lettre, les responsables divers sur le massacre à grande échelle subi par des centaines de pins d'Alep de la forêt de Aïn Chadjra. La même source fait part de la dégradation causée par la coupe d'arbres centenaires par des citoyens sans scrupules, cherchant l'intérêt au détriment de la nature qui nous assure la vie. Cette activité de l'abattage criminel des pins qui ne cesse de prendre de l'ampleur, ces dernières années, a pour objectif de cueillir les cônes pour les vider de leurs grains et les vendre, par la suite, en Tunisie où ils sont très prisés pour la fabrication de confiseries, selon des sources concordantes. Les membres de l'association s'étonnent, dans leur correspondance, du mutisme des services concernés quant à la protection du patrimoine forestier centenaire. Cependant, cet état de fait n'est pas propre à Aïn Beïda, car il touche pratiquement toutes les forêts de la wilaya. La forêt urbaine de Sidi R'ghiss ne cesse de subir des dégradations à cause, en premier lieu, de l'absence totale d'entretien de la part de la municipalité qui affiche une totale indifférence envers l'environnement et le cadre de vie, et en second lieu l'avancée du béton pour la construction de sièges de directions et autres structures dont l'implantation appelle à l'abattage de nombreux arbres centenaires ,alors qu'à Ain M'lila, la forêt Bouzabine fait l'objet de plus en plus de dégradation et pollution par les amateurs de boissons alcoolisées et autres. Enfin avec l'expansion urbanistique que connaissent les agglomérations, les espaces forestiers deviendront, à ce rythme, de plus en plus rares!