Le sujet de langue arabe avec lequel les candidats ont débuté, hier matin, l'épreuve du baccalauréat, était à la portée de tous, y compris celui destiné aux postulants de la filière littéraire dont le coefficient est fixé à 5. Ambiance particulière ce samedi 11 juin, censé être un jour de repos pour de nombreuses familles qui, d'habitude, se permettent une grasse matinée. Mais quand le premier jour du fameux baccalauréat coïncide avec un jour férié, point de répit pour tous les membres de la famille. C'est connu, en Algérie le bac est une épreuve que l'on affronte en famille. Et le fait que le coup d'envoi soit programmé le week-end a permis aux parents d'accompagner leurs enfants jusqu'au centre d'examen. C'est vers 7 heures tapantes que les candidats du bac 2011 ont commencé à affluer au lycée Aïcha de Hussein-Dey, nombreux sont ceux qui sont arrivés avec leurs parents. “Nous sommes doublement stressés et nous ressentons le même trac”, confie une maman qui n'a pas pu s'empêcher de rejoindre sa fille au lycée. “Elle m'a pourtant demandé de ne pas l'accompagner mais je n'ai pas pu me retenir. Je l'ai suivie pour m'assurer que tout va bien pour elle car elle a vraiment peur”. Munis de leur carte d'identité et de leur convocation, les postulants guettaient l'ouverture du portail pour avoir le temps de chercher leur nom sur les listes affichées dans les cours des centres d'examen leur indiquant le numéro de la salle où ils devront concourir. D'Hussein-Dey en passant par Mohammadia, El-Harrach jusqu'aux centres d'examen de la cité Zerhouni-Mokhtar, les images sont les mêmes. Des groupes de candidats, parfois accompagnés par un parent ou même un ami, pressent le pas. D'autres arrivent en voiture avec des parents, qui dispositif sécuritaire oblige, les déposent à quelques mètres de l'entrée de l'établissement. Au lycée Rabah-Bitat des Bananiers, tout était fin prêt avant 8 heures. À notre arrivée à 7h45 sur les lieux, tous les candidats des filières gestion et technique mathématiques avaient pris place dans la salle indiquée. Exception pour un postulant qui avait oublié sa convocation. À 8 heures, un parent arrive en trombe et la lui remet. C'est en courant qu'il traverse la cour du lycée. Heureusement pour lui ce n'est que vers 8h15 que le chef de centre a donné l'ordre de sonner la cloche pour annoncer le début de l'épreuve. Dur moment différemment appréhendé par les candidats du bac 2011. Certains arrivent confiants et se disent prêts à affronter les cinq jours en toute quiétude en espérant uniquement que les sujets soient abordables. “Je suis très confiante car j'ai beaucoup travaillé durant toute l'année. Je me suis bien préparée”, confie Sara. Ce n'est pas le cas pour Manel que nous avons abordée au lycée Aïcha, qui est au bord des larmes et angoissée terriblement. Sa maman, qui l'accompagne et qui compte l'attendre devant le portail durant toute la durée de l'épreuve, nous dit qu'en fait sa fille repasse son bac. “Elle s'est donnée à fond l'an dernier et n'a malheureusement pas pu réussir alors que pour elle c'était la session ou jamais, vu le nombre de lauréats”. Fort heureusement pour les nombreux candidats, la lecture du sujet de langue arabe avec lequel l'épreuve du bac a commencé leur a quelque peu remonté le moral. Le sujet était, de l'avis de nombreux postulants, abordable et à la portée de tous ceux qui se sont bien préparés. Le sourire, affiché par les postulants à l'issue de l'épreuve de langue arabe, était rassurant pour les nombreux parents qui se sont agglutinés devant les centres d'examen. “Du moment qu'elle a le sourire, c'est qu'elle a bien travaillé”, lance une maman et de courir vers sa fille. Effectivement, la première épreuve était facile. “Franchement, je ne m'attendais pas à un tel sujet en langue arabe. Les deux sujets étaient abordables, j'ai choisi le deuxième”, nous dit une candidate, qui a vérifié ses réponses avec d'autres camarades. Même son de cloche du côté d'un autre candidat qui croit d'ores et déjà qu'il n'aura pas moins de 12/20 en langue arabe. “Les premières questions sont notées sur 10 points et ce sont les plus faciles. Avec un 8 et quelques points pour la deuxième et troisième questions le 12/20 est acquis facilement”. Les candidats espèrent que les prochaines épreuves suivront le même rythme et seront aussi abordables. Les prochains jours nous le dirons.