Les pressions sur le régime libyen se sont encore accentuées, hier, avec l'Allemagne ayant rejoint les pays reconnaissant l'organe le CNT comme “représentant légitime” du pays et Washington appelant l'Afrique à se mobiliser pour le départ du colonel Kadhafi. Lors d'une visite à Benghazi, “capitale” de la rébellion dans l'est de la Libye, le ministre allemand des Affaires étrangères, Guido Westerwelle, a affirmé que “M. Kadhafi a perdu toute légitimité”. Berlin reconnaît “le Conseil national de transition (CNT) comme le représentant légitime du peuple libyen”, a-t-il indiqué, après des entretiens avec des responsables du CNT, dont Ali al-Essaoui, en charge des Affaires étrangères. “Nous souhaitons une Libye libre, en paix et démocratique, sans Kadhafi”, a poursuivi le ministre, qui a aussi annoncé l'ouverture d'une représentation diplomatique allemande à Benghazi. La secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, a, pour sa part, appelé l'Afrique à faire pression pour un départ du colonel Kadhafi. “Je demande à tous les Etats africains de faire pression pour la mise en œuvre d'un véritable cessez-le-feu et d'appeler Kadhafi à quitter le pouvoir (...)”, a-t-elle déclaré à Addis-Abeba. Elle a appelé les pays du continent “à suspendre les activités des ambassades” fidèles au régime de Tripoli et “à expulser les diplomates pro-Kadhafi” en poste dans ces pays. La secrétaire d'Etat américaine a également demandé un “soutien accru” au Conseil national de transition (CNT), l'organe politique de la rébellion libyenne. L'Allemagne est devenue le 13e pays à reconnaître le CNT, après les Emirats arabes unis dimanche, et avant cela, la France, le Qatar, le Royaume-Uni, l'Italie, la Gambie, Malte, la Jordanie, le Sénégal, l'Espagne, l'Australie et les Etats-Unis.