Le contrôle sur les commerces sera renforcé sur tous les plans pendant le Ramadhan. C'est ce qu'a annoncé le ministre du Commerce, Mustapha Benbada, jeudi, à l'occasion d'une séance plénière du Conseil de la nation, consacrée aux questions orales. “Des efforts particuliers seront consentis cette année pour protéger la santé des consommateurs”, dira le ministre, annonçant le lancement, entre le 3 et le 8 juillet prochain, d'une campagne pour sensibiliser le consommateur sur les éventuels dangers alimentaires. Un contrôle rigoureux, dira le ministre, sera également imposé sur les produits périssables et sur les abattoirs et les pêcheries. Dans cette perspective, le nombre des agents de contrôle des commerces et de lutte contre la fraude devrait passer de 800 à 1800 agents, a encore annoncé le membre du gouvernement. Aussi, “les horaires de travail de ces agents seront prolongés jusqu'après la rupture du jeûne, y compris pendant le week-end”, a expliqué M. Benbada. Interpellé à propos de l'approvisionnement du marché durant le Ramadhan, le ministre dira que “l'approvisionnement se fera normalement et que, dans le souci d'assurer cet approvisionnement du marché qui connaît une forte demande sur les denrées alimentaires, notamment sur les viandes, la commission de coordination entre le ministère du Commerce et de l'Agriculture a été renforcée, en mars dernier, par les services des douanes”. Les entreprises Proda et Onab comptent un stock de 10000 tonnes de viandes rouges et autant de viandes blanches, outre les quantités qui seront importées par les opérateurs privés, précise le ministre. Limitation de la durée du registre du commerce Le ministre du Commerce a également fait savoir que le gouvernement a décidé de “mettre de l'ordre” dans les opérations d'importation pour la revente en l'état. Il sera question d'une réglementation “durcissant les conditions d'autorisation de ces activités”. Il s'agit d'un décret régissant l'importation pour la revente en l'état. “Ce décret est en cours d'amendement de façon à imposer un certain nombre de conditions à ces importateurs, comme la détention d'infrastructures de stockage”, indique le ministre, avant de noter que “le problème auquel sont souvent confrontés nos services est que les adresses inscrites sur les registres du commerce de ces importateurs s'avèrent souvent fausses”. “Nous allons commencer par les gens qui importent pour la vente en l'état car beaucoup d'entre eux alimentent l'informel et commercialisent des produits non conformes”, déclare le membre du gouvernement, avant de noter que “c'est aussi à ce niveau que se situe la contrefaçon”. Une autre mesure est décidée par le gouvernement pour lutter contre l'informel. Il s'agit de la limitation de la durée de validité du registre du commerce. “Cette limitation de la durée sera bientôt appliquée et nous permettra de savoir qui fait quoi”, note le ministre, avant de souligner que “nous sommes décidés à accomplir cette tâche, très difficile, même s'il s'agit de toucher à des intérêts très importants car on ne peut plus laisser nos citoyens supporter les mauvais tributs des anciennes pratiques”. Revenant, en outre, sur les perturbations dans les approvisionnements en semoule dans certaines wilayas, le ministre a expliqué qu'il est question d'utilisation par certains transformateurs du blé dur pour la production de pâtes, à la contrebande et à la spéculation. “Les prix de la semoule sont codifiés”, a conclu le ministre.