Les résidents de la cité Sonelgaz de Ben Aknoun Les Oliviers ont exprimé hier, lors d'une conférence tenue à la maison de la presse Tahar-Djaout à Alger, leur colère, rejetant de fait la décision de Sonelgaz qui vise à les expulser. Représentés par leur association l'Arc, (Association des résidents de la cité Sonelgaz de Ben Aknoun), ils menacent d'aller vers un rassemblement, regroupant l'ensemble des concernés, devant le siège de la direction générale de Sonelgaz d'ici la semaine prochaine. Les 295 résidents de la cité ainsi que d'autres réclament la cession de ces logements à leur bénéficiaire et lancent, encore une fois, un appel aux pouvoirs publics afin de régulariser leur situation. Selon l'association, ils sont près de 4 000 résidents qui sont dans cette situation à l'échelle nationale. Selon M. Cheniti, président de l'Arc, ces logements ont été affectés aux travailleurs de cette entreprise suivant des critères sociaux indépendamment de leur fonction. “Initialement, ces logements étaient destinés à être cédés à leur bénéficiaire comme cela s'était effectué au sein des autres cités, notamment celle de Gué-de-Constantine”, a déclaré le président de l'Arc. Il a expliqué que ce principe de cession a été consacré par les organes du groupe Sonelgaz et noté dans le PV de la réunion du comité exécutif du 11 juin 2005, qui précise les conditions et les modalités de cession. “La décision de Sonelgaz est venue remettre en question les résolutions du conseil d'administration et de l'assemblée générale de l'entreprise qui portent sur la cession de ces logements au profit des occupants actuels”, a-t-il précisé. Il a rappelé que la compagnie est revenue, l'an dernier, sur ces décisions, incitant les occupants à lui restituer les actes de vente dûment signés par les deux parties. Un autre membre de l'association a indiqué que ces injonctions “qui ont été envoyées dans des conditions particulières” ont été adressées à chaque résident. “Ces injonctions ne visaient ni plus ni moins qu'à pousser les résidents à restituer les clés de ces logements. Elles ont été rejetées par les locataires de la cité”, nous a-t-il expliqué. L'association a saisi le premier responsable de Sonelgaz par courrier qui a répondu, selon eux, par un nouveau dispositif régissant la gestion des ces logements. “Ce dispositif nous propose, entre autres, l'établissement de nouveaux contrats de location d'une année et reconduits tacitement”, s'indigne-t-il. Deux autres courriers ont été envoyés au Premier ministre ainsi qu'au président de la République mais toujours sans réponse. Les membres de l'association ont rappelé la déclaration à la radio, en février dernier, du P-DG de Sonelgaz, dans laquelle il avait souligné “que la régularisation de ce problème de logement dépendait du Premier ministre”. Pour l'Arc, il est clair que la cité fait l'objet de la “convoitise de plusieurs hauts cadres”.