Dix-sept familles, habitant depuis 1983 à la cité Sonelgaz de Ben Akoun, risquent à tout moment l'expulsion, et ce, en pleine année scolaire. Les représentants des locataires qui animeront une conférence de presse vendredi prochain à la maison de la presse Tahar-Djaout, affirment avoir reçu, le 8 février dernier, un ordre d'expulsion “sans contrepartie”, lit-on dans le document en notre possession. À ce propos, Ben Ouda Ali, retraité de Sonelgaz de son état, contacté au téléphone, nous a déclaré que ces familles “seront expulsées des logements qu'elles occupent depuis 1983 sans raison valable et sans contrepartie. Nous avons toujours payé le loyer et il n'y a jamais eu de problème. Nous ne comprenons pas pourquoi Sonelgaz a décidé de nous mettre à la porte”. Selon lui, les locataires de ladite cité ne s'attendaient pas à une telle décision, bien que l'entreprise leur ait envoyé des lettres leur demandant de quitter les lieux. “Nous sommes outrés par cette décision. C'est vrai que Sonelgaz nous a envoyé un courrier pour nous demander de vider les lieux. Sonelgaz nous a traduits devant la justice sans nous avertir. Et du jour au lendemain, elle nous demande de sortir de nos maisons”, a encore affirmé M. Ben Ouda. Celui-ci a, par ailleurs, affirmé que Sonelgaz leur a proposé d'autres appartements qu'ils jugent étroits et que le prix du loyer est trop élevé. “Sonelgaz nous a proposé des F3 et nous, nous vivons dans des F5. Avec ces nouvelles maisons, il n'y a même pas où mettre les meubles. Il faut savoir que la loi prévoit dans ce cas de figure la similitude. Ajoutez à cela le prix du loyer qui est multiplié par dix ou vingt”, ajoute-t-il. Notre interlocuteur a également soulevé un autre problème concernant les nouveaux logements. Il a assuré que le contrat précise la possibilité pour les habitants d'acquérir l'appartement, mais après que certains colocataires eurent déménagé vers les nouvelles maisons. Le problème est que Sonelgaz s'est rétractée et ne veut plus vendre. Contacté par nos soins, un responsable de la cellule de communication a affirmé ne pas avoir une idée sur le problème qui dépasse nos prérogatives. Pour le moment, le spectre de l'expulsion plane toujours et les familles concernées ne comptent pas baisser les bras. DJAZIA SAFTA