Le programme inscrit au titre du plan quinquennal 2010-2014 comprend 2 millions de logements, dont 800 000 relevant du programme précédent. Sur les 1 200 000 logements rajoutés au titre de l'actuel programme, on compte 480 000 logements publics locatifs (LPL), 480 000 logements publics ruraux (LPR) et 240 000 logements promotionnels aidés (LPA) ; une formule qui est venue remplacer le LSP et la location-vente. Suite au dernier Conseil des ministres, du 2 mai 2011, le président de la République a décidé de rajouter à ce programme 450 000 logements, dont 200 000 logements publics locatifs et 200 000 logements publics ruraux. En plus des 50 000 qui ont été décidés lors du Conseil des ministres du 22 mai dernier, destinés exclusivement aux jeunes. Ces derniers viennent renforcer le programme des logements promotionnels aidés qui a démarré avec 240 000 logements auxquels on rajoute les 50 000 logements pour atteindre un total de 290 000 logements. Certes, tous ces chiffres devraient être rassurants, mais la réalité est tout autre. En effet, le décalage entre l'offre, aussi conséquente soit-elle, reste en deçà de la demande qui ne cesse d'augmenter d'année en année. Les petits quotas de logements sociaux distribués ces derniers jours font ressortir le grand décalage qui existe entre l'offre et la demande. Si la question du logement se pose de manière cruciale au niveau national, elle l´est davantage à Alger, la capitale. Les chiffres sont éloquents. Sur 108 000 demandes de logement, seules 63 000 ont été satisfaites depuis 2004, selon les chiffres de la direction du logement de la wilaya d´Alger. À l´horizon 2014, quelque 130 000 à 140 000 logements, toutes catégories confondues, seront construits, selon la même source. Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, M. Daho Ould Kablia, avait annoncé, début juin, à l'occasion de la réunion des walis, qu'environ 60 000 logements achevés seront distribués avant le début du mois de ramadhan prochain à travers le territoire national. Le recensement des sites immobiliers et des cités non achevées en raison des contentieux, effectué en février 2011, fait état d'un nombre de 22 597 logements qui restent inachevés, avait noté le ministre. L'AADL est une formule qui avait suscité un grand engouement mais qui, aujourd'hui, a montré ses limites. Cette formule n'a pas très bien marché. Bien au contraire. En 2001, lorsque l'AADL a été créée, l'Etat avait programmé 55 000 logements sur tout le territoire national, touchant ainsi 24 wilayas. Alger avait bénéficié de presque la moitié de ce programme, à savoir 25 400 logements. Malheureusement, au lieu de s'arrêter à ce chiffre, on a continué de prendre les demandes, pour atteindre 183 000 demandes éligibles, pour seulement 25 400 logements. Après le rejet de 15 000 demandes qui ne répondaient pas aux critères, il reste, selon les chiffres du ministère, 142 000 demandes en attente, alors que l'offre proposée ne dépasse pas les 4 000 logements qui sont en cours de réalisation (2 000 à Reghaïa et 2 000 autres à Rouiba).