RESUME : Sorreya passe une journée inoubliable. Elle est en train de vivre un moment unique. Elle a goûté au bonheur. Mehdi désespère. Les relations allaient connaître des problèmes. Il est impossible de cacher leur amour… 19eme partie Sorreya a un goût amer dans la bouche quand l'heure de partir arrive, trop vite, pour son cœur épris de cet amour tout neuf, tout à elle, même si elle savait depuis le début qu'elle n'en aurait que pour quelques heures. Sorreya n'a pas envie de rentrer. Elle veut encore courir à travers les arbres, de se cacher, d'être cherchée par Mehdi, qu'il la garde dans ses bras et qu'il l'embrasse. Elle a tellement d'envies irréalisables qu'elle en a des larmes. Elle essaye de se retenir et de ne pas pleurer mais c'est difficile. Jamais elle n'oubliera cette journée. Elle a été la plus belle de sa vie. - Sorreya… Viens m'aider. (Mehdi rangeait les restes de leur déjeuner dans un panier). Il est plus de cinq heures. Tu arriveras à Bab El-Oued à sept heures du soir ma chère, si tu ne te presses pas ! - Je ne suis pas pressée de te quitter, répond-elle en essuyant les larmes qui avaient coulées sur ses joues. Je voudrais que cette journée ne finisse jamais Mehdi. - C'est faisable si tu acceptais ma demande en mariage, rétorque-t-il. On n'aurait pas à partir en cachette et encore moins avoir honte d'être surpris par nos connaissances. On n'aurait pas à se séparer comme des voleurs après avoir partagé le butin. - Je t'aime Mehdi ! - Je sais. Tu connais mes sentiments Sorreya. Je te voudrais pour toujours. Je voudrais que nous ne vivions pas dans le péché ! Sorreya qui se refuse à discuter du mariage qu'il lui propose, se lève, met un peu d'ordre dans sa tenue. De son sac, elle sort une glace pour se recoiffer et se maquiller. Ses yeux ont légèrement gonflé et sont toujours larmoyants. Elle renverse la tête en arrière et ferme les yeux comme pour réprimer cette nouvelle envie de pleurer qu'elle sentait venir. Elle sursaute quand il la prend dans ses bras et elle se laisse aller quand il la serre contre lui. - Quand tu changeras d'avis, dis-le moi ! - Non, je ne changerais pas Mehdi… Fais-moi plaisir et ne me parle plus de mariage, le prie-t-elle. Cela m'évitera de souffrir. - Tu mets notre amour devant une impasse ainsi, répond-il. - Profitons de chaque instant pour nous aimer et laissons demain décider, dit-elle en se tournant vers lui pour l'embrasser sur la joue. Partons maintenant. Il est presque six heures. Lila va s'inquiéter ! Sur le chemin du retour, ils ne se parlent pas beaucoup. Parfois Mehdi garde la main de Sorreya dans la sienne. Il lui semble qu'il soit plus facile de communiquer avec elle, en ne se servant pas de mots. Avec les mots, il allait reparler de mariage, l'énerver et qui sait si dans son obstination, elle ne lui demanderait pas de ne plus l'appeler, de ne plus chercher à la voir. Et il ne veut pas la perdre. - Cela ne te dérange pas que je t'appelle la nuit ? - Si, répond Sorreya. Je ne veux pas que tu tombes sur Tewfik. - Et toi, tu peux m'appeler ? - Ta femme ne risque pas de répondre à ta place ? demande-t-elle. Tu sais que je ne veux pas que cela soit su des autres et surtout par elle. Je refuse d'être la cause de ses souffrances. - Nous faisons chambre à part depuis des mois, appelle-moi sur mon portable. - D'accord, j'appellerai toujours à partir de vingt deux heures, lui dit-elle. Dépose-moi à la place des Martyrs. Lila doit m'attendre là-bas. Tiens, je vois où elle a garé sa voiture. Cela doit faire un moment qu'elle est ici… - Appelle-moi ce soir ! lui demande-t-il avant qu'elle ne descende. - Rentre bien, dit-elle avant de claquer la portière. (À suivre) A. K.