Depuis quelque temps, la pénurie du carburant s'est installée dans la wilaya d'Oum El-Bouaghi, paralysant ainsi le chef-lieu de wilaya et les grands centres urbains, à l'exemple de Aïn Beîda et Aïn M'lila. Les stations-service sont ainsi pointées du doigt et accusées d'être de connivence avec les trafiquants de carburant. À Aïn Beïda, ce phénomène a contraint les stations-service à baisser rideau très tôt en raison de l'important flux de trabendistes venant de la wilaya de Tébessa et qui s'approvisionnent en quantité pour la revendre à la frontière. Au chef-lieu de wilaya, la pénurie a frappé fortement au point où le carburant est rationné dans l'une des stations-service en présence de policiers. La crise est beaucoup plus ressentie en raison de l'insuffisance du nombre de stations-service. Seulement deux stations existent (l'une appartenant à un privé et une seconde à Naftal) pour une ville de près de 100 000 habitants ! Sinon comment expliquer qu'on démantèle une station-service pour cause d'alignement sur le terrain de l'université d'Oum El-Bouaghi sans pour autant qu'une station de substitution ne soit prévue ? Que font les services concernés, notamment Naftal, censée assurer le service public, ou encore la direction des mines et de l'industrie ?