“La contestation signifie que la demande est plus importante que l'offre, car l'Algérie a connu par le passé beaucoup de retard dans la construction de logements”, selon Noureddine Moussa. Le ministre de l'habitat et de l'urbanisme, Noureddine Moussa, a minimisé hier les contestations enregistrées dans plusieurs endroits du pays à la suite de l'affichage des listes des bénéficiaires. S'exprimant lors d'un point de presse donné en marge de sa visite effectuée dans la wilaya de Boumerdès, Nourredine Moussa a estimé qu'il y a pas beaucoup de dépassements dans le travail des commissions. “À mon avis, il n'y a pas beaucoup de dépassements. et ceux qui n'ont pas obtenu de logements aujourd'hui seront satisfaits demain. mais ceux qui croient qu'avec les contestations on va les reloger, ils se trompent. Ceux qui se sentent lésés qu'ils fassent des recours. les contestations observées signifient qu'on a des logements un peu partout. Cela veut dire, aussi, qu'on est en train de construire, mais il est impossible de faire loger tout le monde”, a-t-il précisé. Et d'ajouter : “la contestation signifie que la demande est plus importante que l'offre car l'Algérie a connu par le passé beaucoup de retard dans la construction de logements.” Bien qu'il ait défendu le décret 08/142 du 11 mai 2008 fixant les règles d'attribution de logements, le ministre a annoncé qu'une commission a été mise en place pour essayer d'améliorer les critères du décret. “Le travail de cette commission est fini. On dira qu'on a trouvé les points à améliorer. Mais pour moi, ministre de l'habitat, il y a rien à changer dans ce décret, car on ne peut pas faire de dépassements avec des notations très précises selon des paramètres très précis”, a-t-il précisé. Avant d'ajouter : “le décret a été bien réfléchi en son temps. Il assure l'équité et la transparence.” M. Moussa a souligné que l'argent est une condition nécessaire pour la construction de logements, mais cette condition est loin d'être suffisante. “Le logement, c'est un processus. Il faut avoir l'argent, le foncier, l'entreprise et le bureau d'études. Il faut réunir toutes ces conditions”, a-t-il dit. Par ailleurs, le ministre a souligné que le logement public locatif est un bien de l'Etat et personne n'a le droit de l'utiliser à d'autres fins, notamment la vente. “il y a des escrocs qui veulent bénéficier de logements pour les revendre, c'est regrettable. Heureusement qu'ils sont minoritaires”, a-t-il soutenu. Le ministre a annoncé que plus de 380 000 logements sont prévus pour éradiquer l'habitat précaire et 180 000 autres logements seront réhabilités notamment au sud du pays. Evoquant la situation des chalets, M. Moussa a affirmé que “les gens, qui ont vendu des chalets à Boumerdès, ont commis un grave délit et devront répondre de leurs actes”. À une question sur les contestations faites par les entreprises privées nationales qui se considèrent marginalisées dans l'attribution des marchés, le ministre a affirmé que les portes ont été toujours ouvertes à ces entreprises privées. “On avait un reliquat de 70 000 logements pour l'année 2010 et on a demandé aux walis de les donner aux promoteurs publics en attendant la promulgation de la loi qui codifie l'activité de la promotion immobilière. c'est pour cette raison que certains ont protesté”, a-t-il dit. Le représentant du gouvernement a, par ailleurs, révélé que la wilaya de Boumerdès enregistre beaucoup de retard en matière de construction de logements. “Plus de 14 600 logements n'on pas été lancés cette année, la wilaya de Boumerdès doit faire l'exploit en multipliant par deux le taux de logements”, a-t-il souligné. À noter que le ministre a inspecté, lors de sa visite d'hier, plusieurs chantiers de construction de logements dans plusieurs localités de la wilaya de Boumerdès.