Après avoir fêté leur titularisation, les enseignants contractuels devront de nouveau occuper la rue. Leur nomination, décidée par le président de la République, vient d'être remise en cause, si on en croit d'ex- contractuels, par la direction de l'éducation à Béjaïa. Comment ? En déclarant leurs postes vacants. Et cette décision, pour le moins surprenante, survient à la fin de l'année scolaire. Les postes des ex-contractuels sont donc remis sur le tapis après avoir été pourvus. Voilà ce que déclare un enseignant au journal en ligne TSA : “Je ne comprends plus rien. On a été titularisés et aujourd'hui mon poste est classé vacant, ce qui signifie qu'il est à la disposition des enseignants permanents.” L'enseignant, qui a travaillé cette année dans une école primaire de la wilaya, a été catégorique. Pour lui, tous les ex-contractuels sont concernés par cette mesure. L'espoir, suscité par leur titularisation, vient de s'estomper au grand dam de cette catégorie vulnérable d'enseignants. Les quelques rares enseignants, joints au téléphone, hier, ont tous confirmé que la direction de l'éducation à Béjaïa n'a pas motivé sa décision. Laquelle décision, a remis en cause la titularisation des enseignants contractuels. Et ne semble pas mesurer le risque d'une telle décision. “Je peux vous assurer une chose, notre détermination demeure intacte. Le mouvement de contestation va reprendre de plus belle dès septembre, et la grogne va monter d'un cran”, a mis en garde l'un de nos interlocteurs, joint au téléphone. Il faut rappeler que de violents affrontements avaient opposé, le 28 mars dernier, les enseignants contractuels aux forces de l'ordre à El-Mouradia, près de la présidence de la République. Au moins quinze enseignants avaient été évacués à l'hôpital. Depuis 9 jours, les contractuels de l'éducation manifestaient devant le siège de la présidence de la République pour réclamer leur intégration dans le corps des enseignants.