Les activités du festival arabo-africain se poursuivent toujours à Tizi Ouzou, enregistrant un engouement, notamment des familles qui viennent passer la soirée au rythme du tam-tam et des danses folkloriques. Malgré quelques fâcheux contretemps comme s'était le cas mercredi passé avec le gala tant attendu du chanteur Mohamed Allaoua au stade Oukil-Ramdane de Tizi Ouzou. Il était une heure du matin passée et Mohamed Allaoua n'est pas encore rentré sur scène. Agacés, beaucoup ont préféré quitter le stade en se contentant d'apporter toutefois dans leur sillage l'image de ces belles prouesses de danse offertes par les troupes malienne, mauritanienne, espagnole, constantinoise, de Tamanrasset et du bien et beau ballet berbère de Watterlos de France. Ce dernier a été longuement applaudi par le public qui avait apprécié, notamment la chorégraphie et l'exécution des danses soigneusement préparées. Une équipe de huit sirènes sortant d'une épaisse fumée artificielle jaune, bleue et rouge. La beauté y est dans ce mariage du folklore et de la modernité. À retenir aussi le passage de la troupe malienne avec des représentations de scènes quotidienne de leur vécu. Vivante et envoûtante, la troupe Mabemba du Mali, nous a offert un spectacle de danse, de chant et aussi un décor qui nous renseigne sur une culture africaine profonde. Jeudi soir à la troisième journée de ce festival, cinq spectacles ont été présentés par la Guinée, la Tunisie, le Cameroun, le Liban et El Bayedh. Les Magass de Guinée ont chanté la réconciliation et la paix. Une représentation à travers laquelle on peut découvrir les rites et les pratiques traditionnelles ancrés dans la vie et les habitudes de ce peuple. Les amoureux du rap et de la star de ce style en Algérie étaient jeudi au rendez-vous. Lotfi Double Kanon avait tiré le public de son sommeil avec comme ses habitudes ce côté récalcitrant et son tempo libre. Hier soir, le stade Oukil-Ramdane devait vibrer au rythme tchadien, puis suivi de la troupe de Ghardaïa, Madagascar, de France et de M'sila. Le gala artistique a été animé par l'artiste Ali Amrane, un brillant artiste aux talents incontestables, tant le style, la recherche musicale, les paroles forment toute une œuvre créée et recherchée dans le sens de l'universalité, un art sans frontière, libre. Ce soir, se succéderont sur scène les troupes du Burkina Faso, de Tlemcen, de la Jordanie et de Beni Yenni alors que le gala sera animé par le groupe El-Ferda. La cérémonie de clôture du festival se fera demain dimanche à la Maison de la culture. Les spectacles seront présentés par la troupe du Maroc, de Mascara, du Sénégal, du Niger et d'Imsouhal. Le gala sera animé par la diva de la chanson orientale, Amel Wahbi.