L'étoile montante de la chanson kabyle, Mohamed Allaoua, qui ne peut rater le rendez-vous du Festival culturel arabo-africain de danse folklorique, a animé un gala artistique mercredi soir, au stade Oukil Ramdane de Tizi Ouzou. Le chanteur a enflammé la capitale du Djurdjura. Une foule nombreuse y a assisté. Bien avant de monter sur scène, Alloua a volontiers répondu à nos questions. Le Temps d'Algérie : Comment se présente pour vous l'actuelle édition du Festival culturel arabo-africain de danse folklorique ? Mohamed Allaoua : C'est un rendez-vous que je ne peux pas rater. Comme d'habitude, il se présente dans les meilleures conditions possibles et dans une ambiance festive et de retrouvailles entre différentes facettes des cultures africaine et arabe. C'est un honneur pour la Kabylie d'organiser un évènement culturel de telle envergure. J'ai participé aux éditions précédentes et j'y prendrai part aussi à l'avenir, si Dieu le veut bien sûr. Le public kabyle est mon esprit. Mohamed Allaoua est devenu incontestablement une icône de la chanson kabyle, quel est le secret de votre réussite ? C'est un honneur pour moi et c'est un rêve d'enfance qui se réalise. Mon souci est de semer la joie dans les cœurs de mes fans et de tous les Algériens. Je tâcherai de faire plus que ça. Je ne vous cache pas que d'autres projets artistiques qui me tiennent à cœur ne sont pas encore réalisés. Je ferai tout pour honorer la chanson kabyle sur la scène africaine, arabe et internationale pour l'inscrire ainsi dans l'universalité. Etes-vous satisfait de votre nouvel album, Asliyid, qui a fait un tabac en Algérie, en attendant sa sortie en France ? J'ai sué pour préparer cet album. J'ai passé des nuits blanches pendant plusieurs mois pour arriver à ce résultat. Je suis entièrement satisfait de mon rendement. Pour être franc avec vous, je ne m'attendais pas à une telle réussite. Vous avez opéré quelques changements dans votre style musical cette fois-ci, pourquoi ? J'ai introduit d'autres instruments musicaux dans mes chansons. Je m'intéresse à d'autres styles musicaux, tel que le chaâbi, le hawzi, la musique orientale pour satisfaire davantage mon public. Le chanteur qui veut réussir ne doit pas s'enfermer dans un seul style. Lorsqu'on enregistre un nouvel album, il faut impérativement porter quelques chose de nouveau.
Vous avez aussi évoqué cette fois des thèmes sociaux et politiques … J'aborde plusieurs sujets dans mes chansons. Je ne peux pas rester insensible à ce qui se passe dans le monde arabe et sur le vent de liberté qui souffle sur notre région. La question identitaire me préoccupe en tant qu'artiste. Il faut faire passer le message à travers l'art. Nous militons pour le rétablissement de notre identité et notre langue. Propos recueillis par