Les deux parties ont renoué, hier, le dialogue dans la perspective de résoudre le conflit au sein de la compagnie en attendant les discussions d'aujourd'hui qui concerneront les revendications du PNC. Les négociations entre la direction générale d'Air Algérie et les représentants du personnel navigant commercial (PNC) ont été suspendues au moment où elles ont débuté dans l'après-midi d'hier au centre de Kouba. Elles devraient reprendre aujourd'hui à la même heure. Ce fut, donc, une simple prise de contact, en attendant de rentrer dans le vif du sujet. Des négociations directes mais qui restent, tout de même, empreintes de méfiance de part et d'autre, sinon elles auraient pu bien se tenir au siège de la direction générale ou à l'aéroport international. Du côté de la direction générale, c'est le directeur adjoint des ressources humaines qui préside la délégation, un expert en la matière et ancien cadre de l'inspection du travail. Pour ce qui est de la délégation du PNC, elle est drivée par Yassine Hammamouche, le porte-parole du syndicat autonome du PNC. Hier matin, les deux parties affichaient leur optimisme. Le P-DG de la compagnie nationale de navigation aérienne, Air Algérie, Mohamed-Salah Boultif, s'est dit “optimiste” sur l'issue des négociations directes prévues dimanche (hier, ndlr) entre la compagnie et le collectif du personnel navigant commercial, estimant qu'un accord “sera certainement trouvé avant la fin de la journée”. Le P-DG d'Air Algérie a, toutefois, dressé “les lignes rouges”, affirmant que la situation financière de l'entreprise “ne permet pas de répondre favorablement à leur revendication principale qui est une augmentation de 106% des salaires”, appelant les représentants du collectif du PNC à faire preuve de bon sens et en insistant sur les compromis possibles en préservant les intérêts et travailleurs ainsi que ceux de l'entreprise. De son côté, le représentant des PNC a affirmé, hier matin, que les négociations allaient porter sur les trois revendications de son syndicat, à savoir la revalorisation salariale, la révision du statut du PNC et la création d'une direction spécialement dédiée à ce corps. Il était persuadé que les négociations allaient durer dans le temps, alors que la direction générale entendait régler le problème durant l'après-midi d'hier. À peine cinq minutes après leur début, les négociations sont suspendues, les syndicalistes sont sortis de la réunion. Ils exigeaient, au préalable, la levée des sanctions prises à l'encontre des grévistes. Pour les représentants de la direction générale, ordre a été donné de surseoir à la décision de licenciement des grévistes. Or, pour les syndicalistes, cela ne s'est pas encore répercuté sur le terrain. Pour une première prise de contact, il faut dire que les deux parties restent méfiantes, en attendant d'aborder les questions de fond à partir d'aujourd'hui.