Les négociations directes entre la compagnie nationale de transport aérien Air Algérie et le collectif du personnel navigant commercial (PNC – stewards et hôtesses de l'air) débuteront aujourd'hui. «Il s'agit de négociations sur les salaires de ce corps de métier, comme le stipulait l'accord de jeudi dernier qui prévoyait des négociations salariales pour la semaine prochaine, soit à compter de ce dimanche», affirme le ministère des Transports dans un communiqué rendu public hier. «La conclusion de cet accord d'urgence a été le fruit d'une concertation soutenue entre le ministre des Transports et le PDG d'Air Algérie, sous l'orientation permanente du Premier ministre, ainsi qu'au rôle joué par le secrétaire général de l'UGTA», souligne la même source. S'agissant de la reprise des vols, selon le communiqué, 24 heures après la fin de la grève du PNC, «la situation est pratiquement normalisée sur l'ensemble du réseau de la compagnie Air Algérie». «La reprise du travail du personnel navigant commercial est effective, la levée des sanctions de licenciement intervient ce jour, 16 juillet 2011», précise-t-on dans le même document. Mais cette annonce semble avoir surpris les responsables du PNC. Le secrétaire général du syndicat, Yacine Hammamouche, dit ne pas avoir reçu d'invitation pour entamer les négociations programmées aujourd'hui : «Nous n'avons pas été informés par le ministère des Transports de l'entame de ces discussions. Vous venez de m'apprendre la nouvelle. Je ne suis au courant de rien.» Alors, avec qui la direction d'Air Algérie compte-t-elle négocier ? Pourquoi le premier responsable du PNC n'a-t-il pas été informé avant la publication du communiqué du ministère des Transports ? Pour rappel, la grève du PNC a duré 4 jours (de lundi à vendredi derniers). Des passagers d'Air Algérie ont été bloqués dans des aéroports algériens et européens. Le PNC n'a décidé de suspendre son débrayage qu'après avoir reçu des assurances du Premier ministre, Ahmed Ouyahia, qui s'est engagé à lever les sanctions contre les grévistes. Le secrétaire général de l'UGTA a joué le médiateur dans cette crise puisque le gouvernement ne reconnaît pas le syndicat autonome de l'entreprise.