Karim Ziani a débuté les entraînements avec sa nouvelle équipe qatarie d'Al-Jaïsh avec laquelle il s'est engagé, mercredi soir, pour un contrat de trois saisons. N'ayant pas, en effet, trouvé un club preneur en Europe après qu'il ait décidé de rompre son contrat avec le club allemand du VFL Wolfsburg, le milieu de terrain des Verts s'est rabattu finalement sur l'offre d'Al-Jaïsh. Il rejoint au Qatar son équipier Mourad Meghni qui a signé récemment chez Umm Salal et Nadir Belhadj qui évolue depuis deux années à Al Sadd. Avant Ziani, c'est Antar Yahia qui a défrayé la chronique en choisissant contre toute attente d'opter pour la formation saoudienne d'An-Nasr. Il est vrai qu'en allant monnayer son talent chez les pétrodollars, Ziani aura réalisé une bonne affaire sur le plan financier ; cependant, force est de reconnaître que ce choix pourrait lui coûter cher, notamment en équipe nationale de football. L'exemple de Belhadj est édifiant à ce titre, puisque du statut d'un joueur indiscutable dans l'échiquier des Fennecs avant son départ au Qatar, l'ancien joueur de la Premier league anglaise de Portsmouth s'est vu relégué au second plan allant jusqu'à perdre totalement son statut de titulaire pour être, ensuite, écarté avant qu'il ne soit rappelé dernièrement par l'ex-sélectionneur national, Abdelhak Benchikha, à l'occasion du match du 4 juin dernier face au Maroc dans le cadre des éliminatoires de la CAN-2012. Cela nous amène à dire que nos pros n'ont plus apparemment la cote sur le Vieux Continent du moment que d'autres joueurs sont, également, en proie au doute concernant leur avenir, à l'image de Hassan Yebda qui n'a pas encore tranché sur sa prochaine destination après son départ de Naples, lequel pourrait atterrir, également, au royaume wahhabite du moment que la presse locale l'annonce chez l'Ittihad Djeddah qui serait très intéressé par son profil. Idem pour Rafik Halliche qui est en passe de vivre les moments les plus difficiles de sa carrière depuis quelques mois avec Fulham où il n'est même pas convoqué pour les matches officiels de son équipe. Par ailleurs, certains observateurs n'ont pas hésité à déduire qu'en allant jouer au Qatar et en Arabie saoudite, les internationaux algériens ont opté pour une (pré) retraite et, du coup, c'est le début de la fin d'une génération qui a défendu les couleurs nationales pendant plusieurs années, et qu'il est peut-être grand temps de penser à injecter des éléments qui n'attendent, en fait, que leur chance à l'image de Boudebouz, Guedioura, Mesbah, Mesloub, Ferradj, Benyamina et autre Amri Chadli. C'est un peu “le chantier” dont a fait allusion le coach national, Vahid Halilhodzic, lors de sa sortie médiatique qui a suivi son installation à la barre technique des Verts. “La situation est difficile ; à moi, maintenant, de remobiliser le groupe et, surtout - c'est ce qui est le plus important - d'analyser tout ce qui n'a pas marché afin de repartir du bon pied”, a dit, entre autres, le technicien franco-bosniaque en réponse à une question relative à ses priorités avec l'équipe d'Algérie. Une phrase qui en dit, en tout cas, long sur les intentions de l'ancien sélectionneur de la Côte d'Ivoire de redonner à l'équipe nationale un nouvel élan, en perspective des objectifs qui lui ont été assignés par la Fédération algérienne de football, à savoir la qualification à la CAN-2012 et au Mondial 2014. Pour rappel, 33 joueurs ont été retenus par le coach Vahid pour le prochain stage des Verts qui aura lieu au centre national de la Fédération française de rugby, à Marcoussis (France) du 7 au 11 août prochain.