Suite à la confirmation du mandat de dépôt, dimanche, par la cour de Blida contre Mouhib Khatir, P/APC de la commune de Zéralda, Mme Sabrina Khatir, l'épouse du maire, prévient qu'“elle ne baissera pas les bras”. Elle a déposé, hier, une requête au niveau de la commission des droits de l'Homme. “J'ai déposé ce matin une requête au niveau de la commission des droits de l'Homme dans l'espoir d'avoir une oreille attentive, car je ne fais plus confiance aux instances algériennes”, lâche avec colère Mme Khatir rencontrée, hier, à son domicile. L'épouse de l'accusé ne cache pas sa détermination à se battre jusqu'au bout. “Je vais me battre avec tous les moyens qui me sont accordés. Je vais médiatiser l'affaire dans la presse internationale. Nous n'avons rien à craindre. J'ai des documents qui prouvent la véracité de mes propos”, défend-elle. “Mon mari a été jeté en pâture et personne n'est venu l'aider. Le wali d'Alger devait se constituer partie civile mais il n'a rien fait. Il faut savoir que la femme du procureur général de la cour de Blida n'est autre que la présidente de la cour de Hadjout. Alors, c'est normal que mon époux se retrouve encore en prison”, se révolte-t-elle. “L'arrestation, elle-même, est un vice de forme. Mon mari a été kidnappé. Car, toute arrestation doit se faire par écrit et le concernant, le président de la cour de Chéraga a ordonné l'arrestation par coup de téléphone”, précise Mme Khatir pour qui l'affaire pour laquelle son mari se trouve en prison “n'est qu'un prétexte”. “Dans l'affaire des portables, la raison de l'emprisonnement, mon mari était le plaignant et il se trouve accusé. L'affaire devait être jugée en civil, elle se trouve au pénal. Mon mari avait demandé au vendeur les bons de commande pour facturer les téléphones, ce dernier a refusé. Suite à cela, il a fait appel à un huissier de justice pour avoir la facturation. Le vendeur s'est entêté, alors mon époux a saisi la justice”, relate l'épouse du maire de Zéralda. “Il faut savoir que même si mon mari avait refusé de payer, la justice aurait tranché et extrait l'argent du budget de l'APC”, selon elle. Pour soutenir l'épouse de Mouhib Khatir, un collectif est né le 24 juillet dernier qui demande la libération du P/APC. Les membres du collectif organisent des sit-in quotidiens à 18h devant l'APC de Zéralda, pour demander la libération du maire. Les membres de ce collectif ont, par ailleurs, sollicité l'aide d'ONG internationales. Le 1er août, le P/APC se présentera devant la justice pour coups et blessures sur des policiers. Le P/APC avait affirmé que son arrestation a été opérée par des policiers en civil et qu'il ne savait pas à qui il avait affaire .Pour rappel, le P/APC de Zéralda est accusé d'escroquerie .