Déçue par le parti pris de la délégation FLN, composée de grosses pointures, dépêchée par le secrétaire général pour préparer l'université d'été du parti, prévue les 7, 8 et 9 septembre prochain à Annaba, la majorité des élus et des militants du plus vieux parti se préparent à une riposte. Ignorant à la fois la situation de psychose qui prévaut au sein des structures du parti et les doléances des deux autres factions, les représentants de la direction du parti FLN ont pris attache seulement avec le sénateur, M. Zitouni, qui s'accroche à la présidence de la mouhafadha, surnommé pour la circonstance d'ailleurs par les militants “Ali Abdallah Salah” le président du Yémen. À la veille de l'arrivée de la délégation, le maire d'El-Hadjar, Mohamed-Chérif Bendjedid, à la tête des dissidents n'est pas allé avec le dos de la cuillère en direction de ses détracteurs. Forts de 19 kasmas et 9 présidents d'APC sur les 11 que compte Annaba, les dissidents ont rendu public un communiqué dans lequel ils affirment que “les dissidents sont les seuls légitimes et habilités à organiser l'université d'été du FLN. Donc, toute tentative de faire obstacle à cet important rendez-vous pour le FLN, est une détermination flagrante de faire échouer cet événement”. Le communiqué, qui met en garde contre les tentatives d'affaiblissement de la commission en charge de la préparation de cet événement, a averti par ailleurs contre un suicide politique qui n'est dans l'intérêt de personne dans cette wilaya, au cas où le parti pris au profit du sénateur-mouhafadh déchu M. Med Salah Zitouni. Le communiqué signale, d'autre part, l'impuissance de la direction politique vis-à-vis des différends qui opposent les différentes factions se disputant le leadership, principalement au niveau de la mouhafadha d'Annaba. Les “légalistes”, qui ont repris il y a quelques semaines par la force le siège de la mouhafadha, estiment qu'ils “représentent la légitimité et que le droit de l'organisation de l'université d'été leur revient. De gré ou de force, nous ne laissons personne s'opposer à toute initiative qui nous chasserait de cette rencontre”. Aux yeux de ces militants, c'est simple “l'université d'été n'aura lieu pas sans leur participation”. À Annaba et depuis plus d'une année, le FLN est au bord du gouffre. Menaces, intimidations, insultes, mots déplacés, agressions, affrontements à couteaux tirés sur le cours de la Révolution, etc., sont monnaie courante entre les trois factions rivales en l'occurrence les dissidents, les redresseurs et les “légalistes”, qui se disputent la mouhafadha.