Entre 60 et 120 nouveaux cas de tumeurs neuroendocrines sont enregistrés annuellement dans notre pays, a affirmé le Pr Kamel Bouzid, président de la Société algérienne d'oncologie médicale (SAOM) dernièrement, lors d'une rencontre internationale organisée par Novartis Oncologie Algérie. Ce type de cancer est plutôt rare. Son incidence dans le monde se situe autour de trois à quatre personnes atteintes pour 100 000. C'est généralement chez la population âgée de 65 ans et plus que la maladie est diagnostiquée. “Ce sont des cancers avec des symptômes peu typiques, il faut parfois plusieurs années entre l'apparition du mal et le diagnostic. Ces tumeurs neuroendocrines digestives sont des tumeurs d'évolution lente”, soulignent les spécialistes. L'absence de signes cliniques évidents fait que ces cancers sont dépistés à un stade avancé, souvent fortuitement au moment de consultation pour d'autres motifs. “Plus de 50% des tumeurs sont déjà métastasées au moment du diagnostic”, soutient-on. Les cancérologues estiment très important de sensibiliser autant que possible sur cette maladie, pour inciter d'une part le patient à faire des bilans de santé régulièrement dès qu'il approche l'âge à risques et pour recommander aux praticiens d'être attentifs au moindre symptôme et aussi de s'informer sur les nouveaux schémas thérapeutiques découverts. Il est avéré que les traitements disponibles des tumeurs neuroendocrines donnent des résultats probants et freinent considérablement l'évolution de la maladie. Pour le Pr Bouzid, “les thérapies ciblées donnent de bons résultats et grâce à la médecine nucléaire qui se pratique en Algérie, l'espérance de vie des malades a augmenté de 10 à 20 ans”.