Les contestataires syriens au président Bachar al-Assad se sont divisés sur la mise en place d'une instance représentative du peuple syrien avant la chute du régime. Des opposants syriens, de tendance islamiste, se sont réunis à Istanbul pour créer un “conseil national”. “Les appels de plusieurs congrès tenus à l'intérieur et à l'étranger, appelant à former des conseils de transition ou des gouvernements en exil, ont eu des répercussions néfastes et négatives sur la révolution syrienne”, a été affirmé hier dans ledit communiqué de l'Instance générale de la révolution syrienne (SRGC). Cette coalition regroupe 44 groupes et comités de coordination qui animent depuis cinq mois la contestation en Syrie. Cette mise au point intervient alors que des opposants islamistes, notamment les Frères musulmans, entendent inaugurer, lors d'une réunion en Turquie, le “conseil national syrien”. Par conséquent, si la SRGC soutient “tout appel en faveur de l'unification de l'opposition syrienne à l'intérieur et à l'étranger”, elle appelle “pour l'intérêt national et l'intérêt de la révolution syrienne au report de tout projet, qui vise à représenter l'ensemble du peuple syrien tant qu'il n'y pas d'accord entre les différentes composantes du peuple”.