La pièce Chikh El-Kanoune a été présentée samedi au Théâtre régional de Tizi Ouzou par la troupe théâtrale Numidia d'Oran. C'est l'histoire d'un groupe de réfugiés, Tafsut (printemps), Tilleli (liberté) et son fils, le poète, l'artiste et le muet, qui débarquent dans un village. Suivant la helka, les comédiens entourent un petit feu, et chikh El-Kanoune raconte l'histoire de ce village plongé dans le chaos. Le feu, maître des âges, comme le poète, racontèrent leur traversée depuis le début du monde. La scène se déroule dans un village abandonné de la Kabylie ; tous se retrouvent dans la maison du dernier habitant, mort en exil. Comment accéder à la demeure ? Alors qu'ils se regroupent la nuit au coin de l'âtre, le djinn du feu leur apparaît. Effrayés par cette soudaine apparition, ils retrouvent rapidement leur calme lorsque celui-ci demande à chacun de raconter l'histoire qui l'a mené jusqu'à cet endroit. Sous un rai de lumière, chacun se laisse aller en racontant son parcours. À son tour, le djinn du feu leur dévoile non seulement son secret, mais aussi l'histoire du village déserté, le pourquoi du village en ruine. Aux premières lueurs de l'aube, chacun des fugitifs reprend son chemin. Mais que deviendra le djinn du feu quand les flammes commenceront à s'éteindre? Qu'adviendra-t-il du village abandonné ? Tilleli, volontaire, nourrit le feu dans l'espoir d'éclairer encore le village. Dimanche soir, le Trto a abrité le spectacle Habla, qui raconte l'histoire de Mohamed, qui vit dans un quartier populaire. Le personnage raconte le mode de vie des gens qu'il côtoie chaque jour. Devenu secrétaire d'un commandant de l'armée, Mohamed fait une caricature de son chef, graisseux, et dont le taux de graisse est mesuré par l'échelle de Richter. Mohamed finit même par tomber amoureux de la fille de son chef. Sur scène, un matelas en guise de décor. Il représente un asile où le comédien narre et rêve d'un monde meilleur sans discrimination. Par ailleurs, avant-hier soir, le stade Oukil-Ramdane de Tizi Ouzou a vibré au rythme des chansons de Rabah Asma. Un gala reporté jeudi passé après un début d'émeute enregistré en ville suite à une coupure d'électricité. Dans la commune d'Aguni Geghrane, dans la daïra des Ouadhias, c'est le club sportif amateur Bwassam qui s'est impliqué dans l'activité culturelle et rendra hommage, du 24 au 28 août, à deux artistes chanteurs de la région : Slimane Azem et Abchiche Belaïd. Un riche programme est établi par les organisateurs, notamment des animations théâtrales, danses et des expositions diverses. À Aït Bouadou, dans la même daïra, les activités des journées théâtrales de Tamkadbout se poursuivent toujours, drainant chaque soir de nombreux villageois. Ouverte depuis lundi passé, cette activité prendra fin ce soir avec un gala artistique et une remise de prix aux lauréats du concours qui, pour rappel, est présidé par Linda Selam, comédienne à la télévision, Bensalim Billal du TNA et Hocine Haroune, artiste peintre.