Dans un communiqué parvenu à notre rédaction, l'union nationale des transporteurs vient de réagir à l'augmentation des prix du transport décidée unilatéralement par les transporteurs de voyageurs de la wilaya de Tizi Ouzou. Le syndicat, l'Unat, a tenu à réaffirmer que “la fixation des tarifs des services de transport public de voyageurs n'est du ressort d'aucune autorité ou administration”. Le transport public est une activité commerciale soumise aux lois du marché et les tarifs sont librement déterminés par ce dernier. La déclaration de l'Unat est venue, en fait, pour battre en brèche les arguments avancés par le cabinet du wali de Tizi Ouzou qui a dénoncé l'augmentation unilatérale des prix du transport. Selon le même communiqué, l'Unat estime que “les augmentations opérées sont loin d'être une façon de récupérer les pertes engendrées par le mouvement de débrayage ou de pénaliser le citoyen, mais une action décidée bien avant l'arrêt de travail”. L'Unat donne pour preuve “l'augmentation des tarifs sur les lignes intérieures, notamment vers l'est de la wilaya qui ont tous connu des augmentations au début de la saison estivale”. Les transporteurs justifient leur décision par les frais liés à l'activité et la hausse des prix du matériel et autres pièces détachées qui ont connu des montées vertigineuses. Ce qui a engendré des retombées néfastes sur les opérateurs en absorbant toutes les marges bénéficiaires chez les opérateurs qui se trouvent confrontés à des pertes durant plusieurs années. “Des augmentations qui devaient avoir lieu en 2004, 2006, 2008 et 2010 ont été gelées, accentuant le marasme d'une corporation qui évolue dans des conditions socioéconomiques déplorables, au point qu'aucun investissement n'était possible dans le secteur”, lit-on encore dans le document qui précise “qu'il n'est pas rare de voir des opérateurs, ayant atteint l'âge de la retraite, privés de toute couverture sociale, car n'ayant jamais pu payer leurs cotisations. Alors que d'autres travaillent à plein temps et n'arrive toujours pas à faire face à leurs crédits bancaires…”. Une situation “envenimée” au point où le réajustement des tarifs est devenu inéluctable, conclut l'union nationale des transporteurs.