Une coupure d'une heure et quinze minutes sera aménagée entre les séances du matin et de l'après-midi pour permettre aux élèves de prendre leur déjeuner. Le réaménagement du temps des cours est la principale nouveauté de la rentrée scolaire de cette année. Dès l'annonce du nouveau redéploiement des horaires de classe, un vent de panique s'est installé chez les parents et les élèves. Dans un communiqué rendu public, hier, le ministère de l'éducation vient couper court à la polémique en assurant qu'“il n'y aura pas d'horaire continu”. Le document précise que le nouvel aménagement du temps scolaire est effectif de 8h à 14h30 pour le cycle primaire et le volume se densifie au fur et à mesure de la progression de l'âge de l'élève. Une coupure de 1h15 entre 11h15 et 13h sera consacrée à la restauration. “Dans le cadre du processus d'adaptation, cette rentrée scolaire verra l'application du nouvel aménagement du temps scolaire dans le cycle primaire. Le réaménagement du temps scolaire dans le cycle primaire, bien qu'il allège la journée pour l'élève, permet, par l'allongement de l'année, de gagner sur le cycle primaire un volume horaire global conséquent. Ce qui permet de mieux aérer et distribuer les programmes d'enseignement sur les 5 années de ce cycle. Par ailleurs, il n'implique en aucune façon l'installation d'horaire continu. Bien au contraire, le temps réservé à la restauration se situe entre 11h15 et 13h”, explique un document du ministère de l'éducation. Le document souligne que “cet aménagement consiste en l'allégement de la journée scolaire, tout en prévoyant des espaces horaires permettant d'exercer des activités périscolaires”. Le document détaille que le volume horaire est composé de 28 séances de 45 mn obligatoires, reparties du dimanche au jeudi. La journée prendra fin à 14h30 et à partir de cette heure ainsi que celle du mardi après-midi sont réservées à des activités périscolaires non obligatoires. De plus, deux séances de “remédiation” pédagogiques en mathématiques et en langue arabe sont programmées le dimanche et le jeudi à partir de 14h30, destinées uniquement aux élèves accusant des retards dans ces matières. Le primaire n'est pas l'unique cycle qui retient l'attention de la tutelle, le lycée et le CEM ont, eux aussi, leur part du “gâteau”. Pour le lycée, il est question de la modernisation de la pédagogie et de l'administrativité. Ce qui signifie que l'ensemble des lycées seront équipés d'un laboratoire d'informatique et certains seront même dotés d'un second laboratoire (un laboratoire comprend 15 micros et un serveur accessoire). 1 679 lycées sont programmés pour bénéficier d'un second laboratoire et 210 nouveaux lycées sont inscrits pour y être dotés. Concernant l'enseignement de l'informatique, qui a débuté en 2005/2006 pour les élèves de la 1re année secondaire puis introduit graduellement, dans le cycle moyen à partir de 2006/2007, il a été généralisé progressivement aux autres niveaux d'enseignement de ce cycle. Pour les CEM, un programme d'enseignement et une organisation ont été adaptés pour permettre aux élèves de prétendre à la fin de l'année du cycle moyen à l'examen du Brevet informatique (BI), explique encore le document. En matière de formation, pour la rentrée 2011/2012, le ministère de l'éducation, en collaboration avec celui des TIC, a lancé la formation à l'ICDL (permis de conduite informatique) au profit des enseignants du secondaire des différentes wilayas. Depuis le lancement de l'opération, ce sont 14 866 enseignants formés aux niveaux 1 et 2 et 376 d'autres formés aux niveaux 3 et 4. Cette nouvelle année sera, également, l'année de la poursuite des chantiers entamés par le ministère de l'éducation d'amélioration du niveau de qualification de l'encadrement pédagogique. De ce fait, ce sont 78 452 enseignants sur 160 370 pour l'année 2010/2011 ayant les qualifications requises, soit une licence. Ce qui signifie 48,91% du corps professoral au niveau du primaire contre 13,41% en 2005 et 63 194 enseignants sur les 142 516, soit 44,43% pour le moyen fin 2010, après qu'il eut été estimé à 13,86% en 2005, soit 15 000.