La production céréalière au niveau de la wilaya de Aïn Témouchent est fortement dépendante des conditions climatiques. Ainsi, la céréaliculture reste donc caractérisée par des variations notables liées au paramètre climatique qu'il est difficile de maîtriser. Il va sans dire que la wilaya n'a pas été gâtée en matière de précipitations en raison surtout d'une mauvaise répartition des pluies pendant l'année. Ce qui explique en grande partie la forte variation de la production céréalière qui a connu une baisse notable. En effet, selon nos informations, près du tiers de la superficie globale emblavée de la wilaya estimée à 96 000 ha a été touchée par la sécheresse. Si on se base sur la déclaration de certains fellahs, la zone la plus touchée demeure celle de la plaine de M'lata. Ce qui a donné lieu à une baisse sensible de la production estimée à 1 million de quintaux contre 1,2 million de quintaux réalisé lors de la précédente campagne, et ce, même si cette production a largement dépassé les prévisions contenues dans le contrat de performance. Cependant, les conséquences de cette sécheresse ont été fortement ressenties par les agriculteurs qui ont accusé des pertes financières importantes. Une situation qui les a mis dans l'incapacité de rembourser leurs créances vis-à-vis des institutions bancaires qui leur ont accordé des crédits dans le cadre du dispositif financier Rfig. Aussi, les fellahs ne peuvent faire face aux dépenses liées à l'acquisition des semences et autres intrants auprès des CCLS alors que la campagne labours-semailles se rapproche. Il est donc important de souligner que le secteur céréalier suscite une intention particulière et une importance considérable de la part des pouvoirs publics en matière d'investissement, de vulgarisation et toutes autres actions susceptibles d'améliorer la productivité. Et c'est justement dans ce cadre que des mesures ont été prises par les responsables concernés à l'issue d'une rencontre ayant regroupé les fellahs sinistrés pour leur permettre d'appréhender cette campagne labours-semailles sous de bons auspices, et ce, grâce à l'apport de l'OAIC qui répondra à leurs besoins et leur fournira donc les semences, et ce, en contrepartie d'un engagement pour le remboursement du prix de la semence à l'issue de la prochaine campagne moissons-battages.