Du 15 au 19 septembre 2011, la Cinémathèque algérienne abritera un cycle de films consacrés au reportage et documentaire méditerranéen. Cette manifestation est organisée en collaboration avec le Centre méditerranéen du cinéma et de l'audiovisuel de Marseille (CMCA). Durant ces journées, ont été conviés des cinéastes et professionnels du 7e Art. À cet effet, José Luis Peafuerte, Jérôme Laffont (Belge), Agnès Gattegno (France) Salim Aggar et Ali Fatah Ayadi (Algérie) présenteront au public leurs films. Par ailleurs Habiba Djahnine (responsable des rencontres cinématographiques de Béjaïa), Latifa Laffer (doctorante en sciences sociales (filière philosophie du cinéma) à Paris VIII et Fatma-Zohra Zamoum (réalisatrice) animeront des conférences-débats autour du 7e art. À signaler que M. François Jacquel, directeur du CMCA de Marseille, sera également présent à ces journées consacrées au reportage et documentaire méditerranéen. Les projections se dérouleront dans la grande et la petite salle de la Cinémathèque algérienne (sise à la rue Larbi-Ben-M'hidi), et ce, à raison de quatre, voire cinq projections par jour. Cinq jours durant, le public est convié à découvrir des films documentaires et des reportages relativement récents, entre 2005 et 2009, abordant des thématiques différentes, relatives au social, mais également à des évènements historiques marquants, à l'image de “L'autre 8 Mai 1945” de Yasmina Addi. Un film de 53 minutes, réalisé en 2008, qui revient sur une date-clef pour l'histoire de France. Chaque année, on célèbre la victoire sur l'Allemagne nazie. De l'autre côté de la Méditerranée, en Algérie, ce jour de gloire est un jour de deuil. Dans la liesse de la victoire en 1945, des Algériens ont revendiqué leur volonté d'indépendance. Ils subiront durant plusieurs semaines une violente répression conduite par l'armée française. Elle fera des milliers de victimes. Mais soixante ans plus tard, la répression du printemps 1945 en Algérie recèle encore de nombreuses zones d'ombres. La réalisatrice a retrouvé de “nombreux documents inédits, des archives du gouvernement français et des services secrets anglais et américains”. Elle a rencontré ces hommes et ses femmes qui ont “vécu et subi cette répression”. Les autres films figurant dans le programme de ce cycle sont également à voir, car apportant un autre regard sur différents sujets.