Des sources proches du service des maladies infectieuses relevant du CHU d'Oran font état d'une nette augmentation du sida/VIH dont sont victimes les petits enfants et les mineurs de différents âges, avons-nous appris. Cette frange de la société particulièrement sensible à cette pathologie inquiète les spécialistes qui tirent la sonnette d'alarme. Nous apprenons dans ce contexte que pas moins de 1 700 cas de sida/VIH sont enregistrés au niveau de l'ouest du pays. Les enfants et les mineurs atteints de cette infection contagieuse mortelle ont été recensés à travers les 14 wilayas de l'ouest du pays, ajoute notre source. Une centaine d'enfants atteints du virus qui sont hospitalisés sont suivis par les médecins spécialistes qui ne lésinent ni sur les moyens ni sur le temps pour leur venir en aide. Sachant que les soins nécessitent des médicaments triangulaires vitaux, un stock d'antirétroviraux est disponible pour seulement un mois, affirme-t-on. Un médecin virologue déplore l'effet de dérégulation lié au renouvellement du stock des médicaments antirétroviraux. Le corps médical spécialisé insiste sur la nécessité d'approvisionner régulièrement le stock des antirétroviraux. Nos sources indiquent également que les 1 700 de cas VIH décelés au niveau de 14 wilayas de l'Ouest sont médicalement suivis. Le nombre de cas de sida est passé de 12 cas à Oran en 2005 et 70 séropositifs à l'ouest du pays, à 440 nouveaux cas en 2008 pour atteindre 940 cas (ouest du pays) pour le premier semestre de l'année 2009. Des chiffres très inquiétants qui ne reflètent pas toute la réalité, puisque certains séropositifs mésestiment leur état de santé (porteurs du virus) et de nombreux sidéens ne déclarent pas leur maladie de crainte d'être frappés d'ostracisme. S'ajoute à cela la multiplication des cas de contamination, l'absence de campagnes de sensibilisation ainsi que le manque de structures spécialisées dans la prise en charge de personnes porteuses du virus dans les autres wilayas. Nombreux parmi ces dernières sont franchement à la recherche de l'anonymat et de l'oubli. Le nombre d'enfants atteints du sida/VIH a tendance à augmenter puisque qu'il passe de 75 enfants en 2008 à 100 enfants atteints du virus du Sida qui ont été dénombrés en 2011 à Oran, selon des sources proches de l'institution hospitalière. Il s'agit des cas confirmés d'enfants (VIH positif) qui sont pris en charge et soignés au niveau du service des maladies infectieuses du centre hospitalier universitaire d'Oran. Les médecins spécialistes assurent un suivi draconien auprès de ces malades, victimes pour la plupart d'une maladie dont ils ne sont pas responsables. Une majorité d'entre eux a été contaminée par leur mère atteinte du virus au moment de l'accouchement. “Il est impératif que les mères porteuses du virus déclarent leur maladie dès leur admission en maternité”, indique-t-on de même source. Cette dernière met en évidence les dispositions nécessaires à la prise en charge de cette frange de la population. “Nous effectuons différentes analyses sur les mères atteintes du virus avant l'accouchement par césarienne pour éviter toute contamination au nouveau-né”, précise notre interlocuteur. Désormais, les services concernés procèdent à des séries d'examens pré-accouchement. Des prélèvements sanguins sont analysés dans les laboratoires de virologie. Reste à endiguer le problème récurrent des pénuries des antirétroviraux comme au mois de juillet dernier. Cette période a été durement ressentie par les malades adultes qui avaient tenu des sit-in de protestation, rappelle-t-on.