L'escroc notoire de Blida, qui se faisait passer pour un officier supérieur de l'Armée nationale populaire (ANP), vient d'être interpellé par les enquêteurs de la Gendarmerie nationale. Cet homme, qui vantait ses entrées dans les administrations, chez les concessionnaires, les assurances, ainsi que le secteur de l'habitat, la justice et passons, a arnaqué 11 personnes en leur extorquant des fonds pour régulariser leur situation. K. H., âgé de 45 ans, menaçait même ses victimes de prison au cas où elles le dénonceraient aux services de sécurité. La première victime à tomber dans le panneau est un père de famille à qui il a promis de régler son problème de logement en contrepartie d'un versement de 80 millions de centimes. L'argent versé, l'aigrefin disparaît dans la nature. La seconde proie, confiance oblige, lui remettra 75 millions de centimes pour lui accélérer la procédure de livraison d'un véhicule de marque Renault Clio à Alger. L'escroc se permet le luxe, en retapant sa maison, de menacer l'ouvrier, chargé des travaux, de prison s'il venait à réclamer son dû. Un autre justiciable s'est fait dépouiller d'une somme de 7 millions de centimes en contrepartie d'une intervention en sa faveur dans un tribunal. Et la meilleure, cet escroc a loué une maison pour une durée d'une année chez un particulier à Ouled Slama (Blida). La durée du bail expirée, le propriétaire, qui voulait récupérer les clés du logement, est tombé des nues en apprenant à ses dépens que sa maison a été… vendue pour 650 millions de centimes. Ce faux colonel le menacera de prison en lui exhibant un chèque sans provision de 85 millions de centimes ! Un chèque signé par un assureur établi à Alger suite à un accident de la circulation. Alors que les affaires marchaient bien, le faux colonel tombera dans une souricière tendue par les enquêteurs de la GN. Après investigations, il s'est avéré que cet escroc a arnaqué et menacé de prison 11 personnes, dont une femme. Présenté devant la justice, il est inculpé pour escroquerie, menaces, faux et usage de faux, usurpation d'identité, atteinte à l'institution militaire et abus de confiance. Le procureur de la République près le tribunal de Boufarik a placé le mis en cause sous mandat de dépôt en attendant l'instruction de l'affaire.