Les ministres des Affaires étrangères du G8, réunis à New York en marge de l'Assemblée générale de l'ONU, se sont engagés mardi à soutenir sans délai la transition démocratique dans cinq pays arabes, dans le cadre du partenariat lancé lors du sommet du G8 fin mai à Deauville (France). Alain Juppé, chef de la diplomatie française, a présidé la réunion, en présence notamment des ministres des Affaires étrangères de quatre des cinq pays bénéficiaires – Tunisie, Egypte, Maroc, Jordanie – et du Premier ministre libyen, Mahmoud Jibril. La Libye, qui était jusqu'ici pays observateur dans ce partenariat, a fait ainsi son entrée comme membre à part entière, “enfin libérée du joug du colonel Kadhafi”, a souligné M. Juppé. “Nous accueillons maintenant la nouvelle Libye qui est entrée dans une phase de reconstruction civile”, affirme la déclaration finale publiée à l'issue de la réunion ministérielle à laquelle ont assisté le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon et la secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton. “Ce partenariat doit être immédiatement opérationnel et les plans d'action doivent ce concrétiser sans délai”, a déclaré M. Juppé, au cours d'une conférence de presse, précisant qu'il concernait notamment le renforcement de l'Etat de droit, le soutien à la société civile et l'amélioration de l'éducation et de la formation professionnelle dans les cinq pays d'Afrique du Nord et du Moyen-Orient concernés.