Les élèves du technicum des Frères Hanouti de Loudha Guighil et ceux du lycée Colonel Mohand Oulhadj du chef-lieu de Bouzeguène ont entamé, avant-hier, un mouvement de grève qui pourrait se prolonger et perturber la rentrée scolaire. Au technicum de Loudha, c'est le problème des exclus qui refait surface. Mardi dernier, dès 7h30, des élèves ont fermé le portail de l'établissement pour exiger la réintégration des élèves qui ont échoué au bac et qui ont été exclus par les conseils de classe de fin d'année. Ce problème concerne également les élèves des autres niveaux qui, pour des raisons d'âge et après avoir refait au moins une année dans leurs cursus secondaire, ont été rejetés du cycle scolaire. Pour l'administration, la reprise des élèves exclus n'est pas aussi simple, en raison des contraintes de la carte scolaire et des effectifs des classes qui dépassent 40 élèves en première année et en classe d'examen. Au lycée Colonel Mohand Oulhadj, c'est le problème de la cantine qui ressurgit. Depuis la rentrée, les élèves sont astreints aux repas froids en raison du manque criant d'eau. Les élèves vivent le calvaire de la canicule et des robinets à sec. Par ailleurs, de nombreux élèves doublants, exclus de la cantine, ont sollicité leur réintégration à la cantine, même en payant, mais ils auraient reçu un refus. C'est le même cas dans les CEM de la daïra où beaucoup d'élèves ne sont pas admis au repas de la cantine, alors que ceux qui sont acceptés se plaignent de la qualité et de la consistance des repas. Alors que le ministère de l'Education a mis tous les moyens pour en faire profiter tous les élèves, il est regrettable et inadmissible que les énormes sommes d'argent allouées aux enfants, qui d'ailleurs sont lésés par la qualité des repas autant que par la consistance durant toute l'année, soient reversées au Trésor public en fin d'année, alors qu'il est possible d'acheter et de stocker des produits à moyen terme. Le ministère a toujours préconisé de faire profiter tous les élèves, même s'ils habitent devant l'établissement. La gestion des cantines doit bénéficier d'un maximum de rigueur.