Selon Mme Mahdad Amel, la thérapie familiale est une nouvelle technique médicale qui “permet aux membres d'une famille de repartir sur des bases saines”. “Tu es en conflit permanent avec tes parents et tu ne sais plus comment faire pour renouer la communication ? Tu souffres de névroses chroniques que tes parents ne comprennent pas ? Dans certains cas, une thérapie familiale s'impose”, révélera Mme Mahdad Amel, diplômée en consulting et sentimental et en préparation d'un doctorat en thérapie familiale, une nouvelle spécialité en Algérie. Elle expliquera que cette nouvelle technique médicale “permet aux membres d'une famille à repartir sur des bases saines. Cette thérapie considère les troubles psychologiques et comportementaux du membre d'un groupe comme un symptôme du dysfonctionnement, elle est conseillée pour dénouer un conflit ou guérir une pathologie au sein d'une même famille : lorsque l'un de ses membres souffre de troubles psychologiques (dépression, dépendance, trouble du comportement alimentaire, cyberdépendance, drogue), de névroses (hypocondrie, phobies, troubles hystériques) ou de troubles psychotiques graves (schizophrénie)”. Cette future spécialiste en psychologie, soulignera aussi que “l'échec scolaire, troubles de l'alimentation, vols, tentatives de suicide, repli sur soi sont les difficultés vécues par la jeunesse algérienne. Nous avons observé ces phénomènes dans notre société. Nous avons également constaté que ces difficultés sont dues généralement au stress, maladie du siècle. Cette souffrance pourrait bien être celle du groupe familial dans son ensemble. Telle est l'hypothèse des thérapies familiales. Dans cette perspective, le symptôme du malade n'est plus interprété comme le seul signe de difficultés individuelles, mais plutôt comme le révélateur de relations dysfonctionnelles impliquant parents, grands-parents et fratrie”. Elle expliquera que “quand un élément est atteint de nervosité, il faut savoir qu'il y a un problème réel de la communication au sein de la famille. À ce moment-là, la thérapie familiale peut apporter beaucoup de solutions à ce mal qui est le stress et qui peut engendrer d'autres maladies telles que le cancer”. Elle révélera que d'après des études précédentes “la prise en charge sur les deux plans, à savoir psychologique et médical, est importante. Car, si on se contente des soins cliniques seulement, cela peut avoir des conséquences négatives sur le malade qui se retrouve isolé. Le malade doit être pris en charge psychologiquement et doit être entouré de sa famille”. Pour Mme Mahdad, l'Algérie doit se doter de centres spécialisés en la matière et l'Etat doit accorder des agréments pour ces spécialistes. “Cette année et pour la première fois, le ministère de l'Enseignement supérieur a décidé d'accorder des postes budgétaires pour cette nouvelle spécialité qui est la thérapie familiale. Cette nouvelle technique va être étudiée et enseignée à l'université d'Alger. Ce que nous demandons est que les licenciés dans cette spécialité doivent avoir un agrément pour pouvoir exercer. Car contrairement à la psychologie qui consiste en des soins cliniques et prise en charge psychique, la thérapie familiale permettra aux malades de ne plus être isolés”. Dans quels cas peut-on avoir recours à la thérapie familiale ? Comment se déroulent les séances ? Quels bénéfices en espérer ? Notre interlocutrice appuiera que “cette approche se distingue des pratiques traditionnelles en santé mentale et qu'elle ne se limite pas au diagnostic et au traitement de la maladie ou du problème. Elle replace l'individu dans les systèmes complexes auxquels il appartient. On ne pourra aider quelqu'un si l'on ignore son milieu de vie, ou si l'on ne se soucie pas de la façon dont la relation d'aide modifie ce milieu postule que la détresse psychologique et les symptômes résultent de la mauvaise gestion des évènements marquants ou de perturbations intervenant dans ce système familial”. Une autre vision part du principe que ce ne sont pas les situations en elles-mêmes qui provoquent les émotions et les comportements, mais plutôt les pensées automatiques (cognition) qui nous traversent l'esprit à ces moments-là.