Suite à la condamnation par le parquet d'El-Kala de trois Tunisiens à la peine de trois ans de prison pour trafic de corail, des marins algériens, une vingtaine environ, ont été pris en otages par des marins-pêcheurs tunisiens au port de Tabarka, en Tunisie. Arrivé sur les lieux pour tenter de désamorcer la situation, le consul d'Algérie a été pris à partie par les contestataires tunisiens, en signe de solidarité avec leurs collègues condamnés pour pillage de corail. Il aurait même failli être pris en otage, lui aussi, sans l'intervention des services de sécurité de cette ville. Des informations en provenance de Tabarka font état d'un saccage de biens appartenant à des Algériens par des marins-pêcheurs tunisiens et les familles des ressortissants tunisiens condamnés par le tribunal d'El-Kala. En outre, une source affirme que les propriétaires de chalutiers en maintenance au port de Tabarka n'ont pas été épargnés. Les contestataires tunisiens ont exigé que les personnes condamnées soient immédiatement libérées. Notons au passage que des dizaines d'Algériens pilleurs de corail ont été aussi condamnés. Selon une source que cite la presse tunisienne, les membres de l'équipage du chalutier tunisien arraisonné auraient été avertis par la garde nationale de leur pays sur l'arrivée des garde-côtes algériens au moment où ils pillaient le corail dans les eaux territoriales algériennes. Le chef du chalutier n'aurait pas, selon la même source, tenu compte des avertissements des garde-côtes.