Indignation après la profanation le week-end dernier de tombes musulmanes dans le cimetière militaire de Carcassonne, où une cérémonie de recueillement a eu lieu jeudi dernier. Sur les 29 tombes de soldats morts durant la Première Guerre mondiale, les deux tiers appartiennent à des Algériens. “À mort les musulmans — les Arabes dehors - la France aux Français” sont entre autres les inscriptions portées sur les tombes. Les policiers ont effectué des relevés d'empreintes afin de tenter d'identifier le ou les auteurs de cet acte odieux. Le procureur de la République confiait que toutes les investigations seraient menées pour faire la lumière sur cette affaire. Jeudi après-midi, on attendait un représentant du consulat d'Algérie à Montpellier pour participer à la cérémonie. Il n'y a eu personne. Le consul du Maroc est venu de Toulouse. Adjointe au maire d'origine algérienne, Akila Sekaknia, assure avoir pris personnellement contact avec la représentation algérienne. “Ce sont des inscriptions lâches visant à souiller la mémoire de musulmans morts pour la France”, a déclaré cette femme qui, aussi, est déléguée dans la vie associative. “Nous sommes là pour témoigner de notre estime et de notre affection pour la communauté musulmane et aussi exprimer notre douleur qui est aussi votre douleur”, a déclaré pour sa part le député-maire, Jean-Claude Pérez. “On ne s'attaque pas à des tombes, à des hommes qui ont versé leur sang pour nous, pour que nous soyons libres et égaux en droit. Cet acte ne correspond pas à la quiétude de Carcassonne”, a-t-il poursuivi, qualifiant cet acte d'abject et d'abominable. Parmi les personnalités venues sur les lieux, il y avait aussi la préfète de l'Aude, représentant le gouvernement, le président du CFCM, Mohamed Moussaoui. Le CFCM était aussi représenté par l'Algérien, Abdallah Zekri, président de l'Observatoire national contre l'islamophobie. Il a exprimé son inquiétude “devant la répétition des actes islamophobes” craignant qu'ils ne se multiplient au fur et à mesure que l'on se rapproche de l'élection présidentielle d'avril 2012.