L'unique lycée d'Adekar est resté fermé depuis dimanche. La raison. L'association des parents d'élèves a décidé le boycott des cours en signe de protestation contre les multiples problèmes que connaît le lycée. Cet établissement secondaire de la région souffre de classes trop chargées. En fait, il s'agit d'un CEM de 400 places pédagogiques / 200 places en internat transformé en lycée dans les années 1990. Depuis, il en est ainsi. Seulement, pour cette rentrée scolaire, le lycée est confronté à un sérieux problème de capacités d'accueil. Le projet de réalisation de 7 nouvelles salles de classe, qui devait être lancé en février dernier pour remédier à la prise en charge des nouveaux lycéens, s'éternise. Aujourd'hui, les autorités locales tentent de parer au plus pressé. Selon le président de l'association des parents d'élèves, l'Académie de Béjaïa n'a pas trouvé mieux que de nous proposer de “dispatcher” les nouveaux élèves de première année secondaire sur les autres lycées de la région. Une solution “provisoire” que l'association refuse. Une solution “inappropriée” que rejette l'association des parents d'élèves, car au-delà, c'est tout le problème de la scolarisation au secondaire qui se pose dans la région. Quid de l'internat ? La direction a dû sacrifier des dortoirs pour y ériger des salles de cours. Ne s'achemine-t-on pas vers la suppression de l'internat au lycée d'Adekar ? C'est ce que craignent certains parents d'élèves des villages enclavés d'Adekar, Tizi El-Korn, Beni K'sila et d'Aït Mendil, lesquels ne sont pas du tout rassurés d'envoyer leurs garçons à Sidi Aïch, El-Kseur ou Béjaïa. L'association réclame en outre le renforcement des effectifs du personnel du lycée ainsi que des équipements, notamment le matériel de cuisine. Par ailleurs, la rentrée scolaire n'a pas eu lieu aussi au CEM Ibn Khaldoun, dans la commune de Barbacha. L'association des parents d'élèves et le syndicat Sete/UGTA ont décidé d'empêcher la reprise des cours. La suppression des postes budgétaires et l'absence d'encadrement dans l'établissement sont les principales revendications mises en avant par les animateurs du mouvement social.