Au lendemain de l'ouverture des Rencontres du film documentaire, une “rencontre professionnelle” a réuni, dans la matinée, N'amar Mohamed de la Cinémathèque algérienne, Geneviève Houssay, directrice d'une salle de cinéma à Port-de-Bouc (Région Provence-Alpes-Côte d'Azur, France), Morad Kertobi CNC (Centre national de la cinématographie) et Clara Leal-Esteve de l'institut Panos de Paris. Il s'agit d'un “atelier de réflexion autour des possibilités à explorer pour une diffusion plus large des films issus de l'atelier de création documentaire Béjaïa-Doc". L'après-midi, ont été projetés Les Oiseaux d'Arabie, de David Yon (40 minutes, 2009, France) et Bir d'eau, de Djamil Beloucif (77 minutes, 2011, Algérie). Il est dit dans le commentaire, à propos de Les Oiseaux d'Arabie : “…À l'aube de la Seconde Guerre mondiale, Antonio Atarès est l'un des réfugiés espagnols qui ont traversé les Pyrénées pour fuir l'avancée des Franquistes. Arrivé en France, il est interné. En 1941, il reçoit une lettre d'une inconnue, la philosophe Simone Weil. Ces deux destins vont se croiser. D'un côté, une philosophe juive engagée et, de l'autre, un paysan anarchiste exilé au Vernet puis aux portes du Sahara, à Djelfa, en Algérie…”. Le public cinéphile a pu suivre, dans la même journée, Hystérésis, de Tahar Kessi (15 minutes, 2010, Algérie) et Face au vent. Partition buissonnière, de Anne-Marie Faux (45 minutes, 2010, France). La journée du mercredi 5 octobre a, elle aussi, été marquée par une rencontre professionnelle dans “un atelier de réflexion autour de la capitalisation de l'expérience de Béjaïa-DOC à travers le renforcement de la formation et la création de nouveaux partenariats”. Le lendemain, projection de films d'ateliers d'autres pays (Afghanistan, Irak, Jordanie, Maroc) puis, en soirée (18h-20h30), le grand écran de la cinémathèque de Béjaïa (la salle de cinéma la plus originale d'Algérie et, semble-t-il, unique au monde, en ce sens qu'elle se trouve au-dessous d'une place elle-même d'une magnificence rarement égalée…) a accueilli, quatre-vingt minutes durant, Nous étions communistes, un film de Maher Abi Samra (une production libanaise de 2010). Maher Abi Samra, qui constituera, dans la matinée du jeudi 6, dernière journée des rencontres du film documentaire Béjaïa-DOC, le “centre de gravité” de la rencontre sur l'“analyse filmique” autour, précisément, de son film. Toute l'après-midi, comme programmé, aura été entièrement et exclusivement consacrée à la projection des 6 productions (films) de l'atelier Béjaïa-DOC, cuvée 2011. Béjaïa-DOC, un admirable synonyme audio-visuel et intensément humain de sérieux, de compétence et d'honnêteté intellectuelle. Un grand bravo ! Mustapha Bensadi