Les rencontres du film documentaire de Béjaïa sont de retour. Elles sont prévues du 3 au 6 octobre prochain au niveau de la cinémathèque de Béjaïa. Et comme chaque année depuis 5 ans, elles clôturent un cycle de formation de Béjaïa Doc (atelier de création documentaire). Lors des quatre dernières éditions, les formations précédant les journées étaient dédiées à l'initiation au métier de réalisateur-documentariste (écriture de scénarios, caméra, montage, etc.). C'est en quelque sorte un travail en amont. Pour la présente édition, l'association Cinéma et Mémoire de Béjaïa et Kaïna Cinéma de Paris ont opté pour un travail en aval. D'où la nouvelle orientation. La formation est en effet destinée au profit de 30 jeunes, de diverses régions d'Algérie, pour en faire des animateurs de ciné-club. “L'animation d'un ciné-club” est du moins le thème retenu et la formation se déroulera du 2 au 4 octobre.Pour le public béjaoui, les associations proposent du 3 au 6 octobre des projections de films, des rencontres avec des réalisateurs et professionnels, ainsi que des leçons de cinéma et la présentation des travaux de la quatrième promotion de Béjaïa Doc : trois films l'après-midi et trois autres le soir. Place donc à la découverte des films réalisés dans le cadre de Béjaïa Doc, atelier de création documentaire. Les 6 films seront projetés au public en présence d'apprentis réalisateurs. Les associations, qui ne perdent pas de vue la formation du public à cet art majeur qui contribue à l'éveil des consciences, ont prévu de projeter Le Festival panafricain d'Alger (1969), de William Klein. Le film sera présenté par Omar Zelig. Souci de pédagogie oblige, il y aura aussi la présentation de quatre films qui donneront, a-t-on indiqué, l'occasion de réfléchir et de discuter des frontières qui existent entre les genres cinématographiques, fiction, documentaire, expérimental, essai filmique, etc. Le 4 octobre prochain, il y aura un atelier de réflexion autour des possibilités à explorer pour une diffusion plus large des films issus de l'atelier de création documentaire Béjaïa Doc. Plus de 20 films ont été produits dans le cadre de cet atelier. Pour enrichir le débat, les organisateurs ont convié N'amar Mohamed de la Cinémathèque algérienne, Geneviève Houssay, exploitante de salle dans la région Paca, Morad Kertobi, du Centre national de la Cinématographie, et Clara Leal-Esteve de l'Institut Panos de Paris. Le 5 octobre, il y aura un atelier de réflexion autour de la capitalisation de l'expérience de Béjaïa Doc à travers le renforcement de la formation et la création de nouveaux partenariats, et ce, en présence de Pascal Casario, un des responsables du master documentaire à l'université d'Aix-en-Provence. La même journée est prévue une séance de projections de films issus d'ateliers venant d'Irak, de Jordanie, du Maroc et d'Afghanistan. Le débat sera consacré à la question “Qu'est-ce qu'un film d'atelier ?”