Le Premier ministre du gouvernement provisoire, Béji Caïd Essebsi, qui vient d'effectuer une visite de plusieurs jours aux Etats-Unis à l'invitation du président Obama, n'a pas évacué l'idée d'inaugurer la Tunisie post-Benali. Certes, il a fait la promotion de la Révolution tunisienne, la première du “Printemps arabe”, mais il s'est aussi employé à améliorer sa propre image auprès des Américains. Barack Obama l'a par ailleurs encensé, lui faisant porter le succès d'une révolution au sein de laquelle le vieux ministre de Bourguiba et de Ben Ali, n'a joué aucun rôle. Pour les Etas unis, l'expérience tunisienne est dorénavant l'exemple à suivre pour les régimes arabes. Obama, Mme Clinton et la Banque mondiale n'ont pas tari d'éloges à l'égard de leur hôte, “premier dirigeant du Printemps arabe à être invité à la Maison blanche.” “Les Etats-Unis ont un grand intérêt à voir la Tunisie réussir”, a déclaré le président américain après une rencontre dans le Bureau ovale avec le leader tunisien, fondant l'espoir que la marche de la Tunisie vers la démocratie va être un exemple pour d'autres pays. Quant au rôle exact des Etats unis dans les révoltes arabes, rien n'a transpiré durant le séjour du Premier ministre de la transition tunisienne, sauf que Béji Caïd Essebsi a indiqué être venu aux Etats-Unis pour transmettre au président américain un message de la révolution tunisienne et du peuple tunisien, “un message de reconnaissance et de gratitude pour le soutien qu'il n'a cessé d'apporter aux changements intervenus en Tunisie”! Et pour lui d'abonder dans le sens des vœux d'Obama en espérant que le printemps de son pays sera un printemps arabe. La Tunisie s'est soulevée en janvier contre le président Ben Ali, contraint de fuir le pays pour se réfugier en Arabie Saoudite. Ce mouvement de contestation a lancé la vague du “Printemps arabe” qui a également chassé du pouvoir le président égyptien Moubarak et Kadhafi en Libye, et a ébranlé le régime au Yémen et en Syrie. Des élections constituantes sont prévues le 23 octobre dans ce pays du Maghreb peuplé de dix millions d'habitants. Environ 11 000 candidats représentant 110 partis politiques vont se présenter pour tenter de remporter l'un des 218 sièges de l'Assemblée constituante. Outre les perspectives de la Révolution tunisienne en marche, Béji Caïd Essebsi a mis l'accent tout au long de son séjour sur un point qui le concernait personnellement. Chaque fois qu'il a rappelé que la révolution tunisienne a été déclenchée grâce “à une jeunesse issue des régions démunies, une jeunesse sans armes, sans idéologie, sans encadrement politique et sans leadership”, il devait conclure qu'après le 23 octobre, il n'accepterait de nouvelles responsabilités que “lorsqu'il serait sûr d'être utile”. L'offre de service est sans ambiguïtés…sauf qu'Essebsi est octogénaire. D. B KUSSYLA 12-10-2011 19:51 mecipsa 11-10-2011 19:23 Omar 10-10-2011 16:43 Rabah 10-10-2011 15:02 meissa 10-10-2011 13:57