Arrivé hier, à Oran, avec plus de trois heures de retard sur le programme de visite initialement arrêté, Djamel Ould-Abbès, ministre de la Santé et de la Population, s'est rendu directement au Centre spécialisé d'oncologie à El-Hassi où il a annoncé l'ouverture d'“une enquête judiciaire sur la catastrophe du scanner de l'EHU qui a coûté la somme de 15 milliards de centimes”. L'appareil d'imagerie à résonance magnétique (IRM) qui avait atterri du haut d'une fenêtre du nouvel établissement hospitalier et universitaire (EHU) du 1er-Novembre 1954 reste une énigme. Cette annonce faite à partir du centre d'oncologie qui ne figurait pas au programme a suscité des interrogations. Profitant de la présence des journalistes, des médecins, des patients ainsi que leurs proches parents ont “vidé leur sac”. “Faute de moyens matériels, le centre d'oncologie d'El-Hassi a enregistré 40 décès d'enfants en 2010 alors que 25 autres petits sont déjà décédés jusqu'à maintenant”, affirme un médecin spécialiste. Le problème des pénuries des médicaments anticancer sont parmi les principales causes du nombre des décès cancéreux qui va crescendo. L'autre point noir soulevé par les responsables du centre a trait à la récurrence des pannes techniques des appareils d'IRM. “Comment peut-on être naïf au point de passer par le Crédoc pour commander une pièce de rechange d'un scanner comme on commanderait un produit de consommation dont la durée de livraison peut atteindre entre 25 et 40 jours ?” Cette inquiétude est vite dissipée par le ministre de tutelle qui s'est voulu rassurant. “Je vous annonce que dorénavant il n'y aura plus de lettres de crédit pour importer des pièces de rechange qui doivent être achetées en urgence”, a promis Djamel Ould-Abbès. Ainsi, le nombre des décès des malades qui augmente démesurément inquiète les médecins et les malades. “Nous enregistrons une moyenne de 20 cas de cancer par mois dans une structure qui n'est plus en mesure de soigner correctement les personnes hospitalisées atteintes de cette pathologie”, interpellent les médecins. Le ministre de tutelle a également pu s'enquérir sur place de l'état du service de radiothérapie. “Pour peu que nous soyons en possession des pièces de rechange, beaucoup de malades peuvent être sauvés”, déclarent les médecins. Des dizaines de cas peuvent être, en effet, guéris s'il y a un schéma thérapeutique et radiothérapeutique respecté. Deux personnes hospitalisées, dont un enfant de quatre ans, sont décédées le jour même de la visite du ministre de tutelle qui a annoncé le traitement de 85 cas de cancer par la molécule mère en Algérie. K. REGUIEG-ISSAAD Algerois 13-10-2011 12:42 jokerpic 13-10-2011 00:30 benouna 12-10-2011 19:58