M. Ould-Abbès a qualifié d'injustifiée la grève annoncée par les praticiens spécialistes de la santé publique. Il a donné des détails sur leurs salaires et les rappels qu'ils ont perçus, pour prouver que leurs revendications ont été prises en charge. “Je ne comprends pas les raisons de cette grève”, a déclaré, hier matin, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, en marge des travaux des ateliers des cellules d'accueil et d'orientation des patients cancéreux organisés à Alger. Visiblement irrité par l'appel à la grève illimitée à partir du 25 octobre prochain, lancée il y a quelques jours par le Syndical national des praticiens spécialistes de la santé publique (SNPSSP), Djamel Ould-Abbès a précisé qu'il n'était nullement contre le principe de la grève, consacré comme un droit inaliénable dans la Constitution. Il a estimé néanmoins la démarche inappropriée dans certains secteurs sensibles. “Je pense qu'il ne faut plus prendre les malades en otages. C'est inadmissible. Il faut poser le problème, puis le discuter ensemble”, a-t-il poursuivi. Pour donner carrément tort aux praticiens spécialistes exerçant dans le secteur public, il a rappelé que les salaires de ceux qui cumulent une expérience d'au moins dix ans ont doublé, passant de 80 000 à 160 000 dinars. Les rappels ont atteint 3,2 millions de dinars. Selon le membre du gouvernement, une première tranche de 140 millions de centimes a déjà été versée aux bénéficiaires, qui recevront bientôt une deuxième tranche de 180 millions de centimes. “Les médecins étaient étonnés de constater que leurs comptes CCP ont été crédités de telles sommes. Ils ne s'attendaient pas à cela”, a relaté le premier responsable du secteur. Globalement, le secteur de la santé a consommé, en 2011, environ 296 milliards de dinars en augmentation des salaires et paiement des rappels ayant profité à toutes les catégories du personnel médical et paramédical. À ce titre, le ministre a jugé que les revendications du secteur ont été prises en charge. Il reste des questions en suspens, dont certaines ne pourraient être tranchées dans l'immédiat. Le statut particulier des praticiens spécialistes est à l'étude. Il sera promulgué au moment opportun, a assuré M. Ould-Abbès. Il a annoncé, toutefois, la tenue, jeudi, d'une rencontre entre des délégués du ministère de la Santé, celui du Travail et de la Sécurité sociale, de la Fonction publique et des représentants des syndicats pour discuter de la revalorisation des primes transversales. Il a parlé de la prime de contagion, qui sera probablement augmentée à 3 000 dinars, et la prime de garde, qui passerait d'environ de 700 dinars à 2 000 ou 2 800 dinars. Il a indiqué, en outre, que son secteur a bénéficié de 904 logements de fonction qu'il a réservés aux médecins femmes affectées dans les wilayas de l'intérieur du pays. “Le logement de fonction n'est pas une revendication recevable. Avec un salaire de 160 000 dinars, les praticiens peuvent avoir un logement”, a-t-il estimé. Interrogé sur la pénurie des médicaments, le ministre de la Santé a pointé du doigt les opérateurs pharmaceutiques. “Ils ont reçu les programmes d'importation dans les délais, mais ils n'ont pas respecté les engagements. Nous avons déclenché une enquête à cet effet”, a-t-il affirmé, avant d'informer qu'il a été procédé à l'acquisition, dans l'urgence, de 200 000 doses d'adrénaline, qui seront distribuées incessamment aux hôpitaux, au même titre que les solutés massifs. Les produits de chirurgie seront disponibles, selon M. Ould-Abbès, avant la fin du mois. “Nous sommes en train de mettre de l'ordre dans le marché du médicament, qui souffre d'opacité”, a-t-il conclu sur ce point. Le ministre de tutelle ne pouvait évidemment pas se dérober à la question portant sur les faiblesses de la prise en charge des cancéreux, qui fait l'actualité de la presse nationale cette dernière quinzaine. “L'article rapportant la fermeture du CPMC (Centre Pierre-et-Marie-Curie, ndlr) est un gros mensonge. Le centre fonctionne. Chaque jour, 80 malades sont traités dans son service de radiothérapie. Nous l'avons doté de deux nouveaux scan-simulateurs, qui ont coûté 27 milliards de centimes. Ils sont en cours de montage”, a-t-il soutenu, ajoutant que 1 000 patients par jour passent des séances de radiothérapie à l'échelle du pays. Selon lui, 7 centres de radiothérapie sont fonctionnels. D'ici deux ans, le nombre doublera pour abriter 57 machines. “Le problème des délais assez longs pour les rendez-vous se pose depuis des années. Nous avons, au moins, l'avantage de mettre en place un plan cancer”, a-t-il attesté. Il a alors déclaré fermement que le transfert des cancéreux à l'étranger pour des soins en radiothérapie n'est pas à l'ordre du jour. Souhila Hammadi prolétaire 21-10-2011 10:05 Weghlis 21-10-2011 07:49 mina 20-10-2011 15:37 dia 20-10-2011 11:31 Exile-forcé 20-10-2011 11:03 BENARBI 20-10-2011 10:54 Doc Eur 20-10-2011 10:39 zawali 20-10-2011 10:27