On peut continuer à travailler tout en exprimant les préoccupations socioprofessionnelles légitimes La prise en charge du cancer pèche par le manque de formation des assistants et des gestionnaires spécialisés. Répondant au sujet de la grève annoncée par le Syndicat des médecins spécialistes (Snpssp), prévue pour le 25 octobre, Le Dr Djamel Ould Abbes s'est montré outré par celle-ci qui ne devrait, selon lui, pas avoir lieu, après avoir répondu à la majorité des revendications des syndicats de la santé. «Il est inconcevable de penser à une grève alors que nous n'avons jamais arrêté le dialogue avec les représentants des syndicats. Même s'il y'a encore des insuffisances à régler, on ne peut prendre en otage les malades dans leurs hôpitaux, pour arriver aux fins des revendications», a indiqué hier, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière en marge du premier séminaire atelier des cellules d'accueil et d'orientation des patients cancéreux à l'hôtel Ryadh Sidi Fredj) à Alger. Souvent, il suffit qu'un médecin ne soit pas aux chevilles des patients pour regretter le décès des personnes, pour des revendications secondaires. «Je suis un homme de dialogue. On peut continuer à travailler, tout en exprimant les préoccupations socioprofessionnelles légitimes», a-t-il ajouté. Le ministre de la Santé, n'a pas hésité à lancer des appels de sagesse en direction des syndicats, afin d'annuler leur grève qui ne peut qu'augmenter les peines et complications des patients, selon le ministre. Au sujet de l'apparition de la maladie de la tuberculose, dont l'Expression a fait part dans son édition d'hier d'une importante contamination de voyageurs destination Alger-Tébessa, le ministre de la Santé a quelque peu sous- estimé l'ampleur, tout en répondant que c'est un phénomène qui concerne tous les pays, tout en brandissant les articles du journal Français, «Le Monde» et autres titre pour justifier l'apparition de la tuberculose, sans apporter la moindre réponse au sujet. Il a fallu que sa Chargée de communication réponde pour le sujet du manque de médicaments pour le traitement de cette maladie. «Dès que nous avons eu l'information, j'ai appelé l'établissement P.C.H pour leurs faire part de cette pénurie, mais ils nous ont rassuré de la disponibilité des produits», dit-elle. En fait, un retard de commandes des produits ou autres disfonctionnements entre les magasins de l'hôpital Mustapha Bacha et P.C.H a été à l'origine du manque de médicaments traitant la tuberculose, d'où les inquiétudes des patients et des médecins spécialistes dans le domaine. Par ailleurs, le séminaire atelier à porté sur la création de l'Institut algérien du cancer et les différentes commissions qui auront la charge de suivre les programmes d'actions et de prévention relatifs à la lutte contre le cancer. A ce sujet, la politique des pouvoirs publics concernés dans le traitement du cancer enregistre un déficit énorme en terme de formation et de moyens humains et matériels pour la prise en charge concrète de cette maladie dangereuse, d'où l'objectif du séminaire qui devra expliquer les nouvelles orientations du ministère de la Santé et la mise en place de mécanismes adéquats pour une meilleure prise en charge des cancéreux. Répondant au sujet de la prise en charge du cancer, un médecin spécialiste de l'hôpital de Rouiba, à Alger, fera cette remarque: «Pour faire passer un marché de gré à gré, cela se fait en 6 mois seulement. Mais pour faire avancer de telle projets d'intérêt public, il faut au moins deux ans», a-t-il regretté. L'hôpital de Rouiba vient de bénéficier d'un projet de création du bloc oncologie mais malheureusement sans être associé à un service radiologie qui va dans le sens d'un meilleure prise en charge des patients. «Ce n'est qu'un échantillon parmi tant d'autres», a-t-il dit.