Bien que forcément heureux et soulagé après la belle victoire acquise par son Mouloudia d'Oran aux dépens du Chabab de Constantine, samedi au stade Ahmed-Zabana, Mohamed Henkouche se refusait toutefois à verser dans une quelconque euphorie ou optimisme béat, préférant “remettre le bleu de chauffe et se reprendre rapidement le travail”. “Je suis, bien entendu, satisfait du résultat final, puisque mon équipe vient d'engranger sa toute première victoire de la saison, mais je ne suis pas vraiment content de la manière avec laquelle nous avons joué aujourd'hui. Je tiens cela dit à rendre hommage à toute l'équipe qui a montré un dévouement exemplaire pour mener à bien cette première mission que nous nous étions fixé. J'espère qu'on mettra ce sursaut d'orgueil du MCO sur l'autel de l'effet Henkouche, surtout qu'après cinq journées de championnat disputées, l'équipe n'avait récolté que deux petits points alors qu'elle vient d'en engranger trois en l'espace d'un seul match”, soulignait ainsi, pas peu fier, le driver oranais à sa sortie du vestiaire. “Au registre des imperfections, il nous faudrait garder encore plus le ballon et en priver notre adversaire, sinon on se mettra en difficulté et il nous sera pénible de courir derrière. L'objectif premier qui était de libérer cette équipe sur le plan psychologique a, Dieu merci, été atteint à la faveur de ce succès décroché face à une entreprenante équipe du CSC qui restait, mine de rien, sur un large succès aux dépens de l'USMH. Maintenant, nous nous attellerons à travailler le côté tactique en perspective des prochaines rencontres, en premier lieu le périlleux déplacement qui nous mènera à Bologhine pour y défier l'USMA”, renchérira, dans le même ordre d'idées, un Mohamed Henkouche qui a su rétablir la discipline qui manquait à cette équipe, aussi bien sur qu'en dehors du terrain. En évitant au onze mouloudéen, tout d'abord, de subir les conséquences des errements défensifs de son ancien capitaine, Kada Kechamli, qui s'est auto-exclu du groupe en refusant le banc de touche et en lui préférant le doux cocon familial, puis en recadrant la juvénile paire d'attaquants, Youcef Belaïli et Sid-Ahmed Aouedj, lesquels commençaient à rivaliser en matière de melon et d'ego surdimensionné. Résultat des courses après seulement cinq jours de gestion intelligente de l'épineux et si caractéristique quotidien mouloudéen : une première victoire en championnat, un déclic provoqué, un public reconquis et un avenir peut-être pas radieux mais certainement moins sombre. R. B.