Après avoir tergiversé pendant quelques jours au sujet des banderoles jugées injurieuses et contraires à l'éthique sportive déployées par les deux galeries au stade du 5-Juillet lors du derby USMA-CRB, et indiqué même par la voix de son président, Mahfoud Kerbadj, qu'elle ne pouvait rien faire dès lors que l'arbitre et le délégué de la rencontre n'ont rien signalé à ce sujet sur la feuille du match — ce qui est un grave manquement — la Ligue professionnelle de football s'est visiblement ressaisie. Elle a décidé, comme révélé mardi par Liberté, d'ouvrir une enquête et de porter plainte contre X pour “inscriptions antisportives et discriminatoires” dans une enceinte sportive. Or, en vérité et conformément au code disciplinaire de la LFP, cette instance n'était pas obligée de recourir à une enquête dès lors que les faits sont avérés — photos et vidéo faisant foi —, la LFP aurait dû faire appliquer immédiatement les sanctions prévues par le code disciplinaire qui a justement pour but de décrire les infractions pouvant survenir dans la gestion du football professionnel, de déterminer les sanctions appropriées, de régir l'organisation et le fonctionnement des structures chargées du traitement des dossiers disciplinaires et d'arrêter les procédures. En effet, l'article 4 de ce code prévoit dans alinéa 2 que “la commission de discipline (…) est compétente pour sanctionner les faits graves qui auraient échappé aux officiels du match”. Clair, net et précis, contrairement à ce qu'affirme Kerbadj, la commission de discipline n'avait pas à attendre les rapports de l'arbitre et du délégué pour faire appliquer la réglementation. Et cette réglementation prévoit justement, dans son article 75, alinéas 2 : “Si au cours d'une rencontre, les spectateurs d'un club déploient des banderoles où figurent des inscriptions antisportives, discriminatoires ou font preuve d'un comportement discriminatoire et/ou raciste, le club soutenu par ces supporters encourt les sanctions suivantes : un match à huis clos et 50 000 DA d'amende pour le club”, ou encore l'article 76 où il est clairement mentionné que “si au cours d'une rencontre, les spectateurs d'un club déploient des banderoles où figurent des inscriptions portant atteinte à l'honneur et à l'image des officiels ou instance et/ou portant des slogans antisportifs, politiques, ou discriminatoires, le club encourt les sanctions suivantes : un match à huis clos, plus 100 000 DA d'amende pour le club”. Autrement dit, si la LFP devait appliquer sa propre réglementation à la lettre, elle doit infliger, outre l'amende financière, une sanction d'un match à huis à clos pour l'USMA et le CRB. Tout autre sanction qui découlerait de l'enquête alibi de la LFP ne serait que de la poudre aux yeux. À noter que le code disciplinaire prévoit qu'en cas de récidive : “Match perdu pour le club fautif.” Beaucoup d'observateurs se demandent dès lors pourquoi la LFP n'a pas procédé à des sanctions à l'encontre des deux clubs, étant donné que la réglementation est claire. Affaire à suivre ! SAMIR LAMARI Ce que prévoit le code disciplinaire Article 4 : 1. sanctionner tous les manquements aux règlements de la FAF et/ou de la LFP qui ne sont pas du ressort d'un autre organe ; 2. sanctionner les faits graves qui auraient échappé aux officiels du match. boualem8 28-10-2011 19:23 mimo 28-10-2011 05:57 mimo 28-10-2011 05:51 mouvouh 27-10-2011 16:00 clairdelune 27-10-2011 12:50 diego 27-10-2011 12:24